P269 Données quantitatives et qualitatives de la prise pondérale du diabétique de type 2 mis à l’insuline - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
La crainte d’une prise de poids, lors de l’instauration ou l’intensification de l’insulinothérapie chez le diabétique de type 2 (DT2) est réelle chez le patient comme les soignants. La mise sous insuline du DT2, s’accompagne d’une prise de poids de 6 kg. Le diabétique tend ainsi à retrouver le poids perdu. Nous avons suivi les modifications de poids de DT2 mis à l’insuline et bénéficiant au cours de ce même séjour d’une éducation nutritionnelle prodiguée par une équipe hospitalière spécialisée. La répartition de la masse grasse entre tissus adipeux viscéral (TAV) et sous cutané abdominal (TASC) a été également évaluée.
Patients et Méthodes |
Quarante DT2 ont été mis sous insuline pour un objectif thérapeutique d’une HbA1c inférieure à 7 %. Ils ont été mis sous une insuline mixte à 30 % matin et soir, à la dose initiale de 20, 30 ou 40 unités. Ils ont par la suite été accompagnés dans l’adaptation des doses d’insuline jusqu’aux objectifs glycémiques prédéfinis. Une 3e injection d’insuline rapide a été rajoutée au 3e mois si nécessaire. Avant la mise à l’insuline, et après 1 an, nous avons comparé les paramètres cliniques : poids, tour de taille (TT) et tour de hanche (TH), ainsi que les paramètres d’imagerie : TAV et TASC sur une coupe d’IRM abdominale.
Résultats |
L’HbA1c de 22 hommes et 18 femmes, âgés de 61 ± 1,4 ans avec un IMC à 29,7 ± 0,6 kg/m2, est passée en 1 an de 8,8 ± 0,2% à 7,4 ± 0,2% (p < 0,001). La dose moyenne d’insuline utilisée était de 53 ± 5 UI/j (0,7 ± 0,1 UI/kg/j). La prise de poids moyenne a été de 3,5 ± 1 kg (p < 0,001). Le TT a augmenté d’environ 6,4 cm (p < 0,02). Ni le TH ni le rapport TT/TH n’a varié de manière significative. Ceci pourrait suggérer une augmentation mixte de la masse grasse au niveau abdominal et des membres. Le TAV ne s’est pas modifié. Le TASC est passé de 196 à 217 ± 16 cm2 (NS, p = 0,06). Ceci pourrait laisser suggérer qu’au niveau abdominal l’augmentation du tour de taille est d’abord la conséquence de l’excès de dépôt de graisse sous cutané, comme au niveau du reste du corps.
Conclusion |
Si la prise de poids semble inéluctable, elle peut être limitée par une éducation nutritionnelle concomitante à la mise à l’insuline. Le tissus adipeux acquis aurait une distribution plutôt sous cutanée et diffuse sur tout le corps que viscérale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A102 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.