P254 Intérêt du resvératrol dans l’insulinorésistance : activation directe de la glycolyse hépatique. Étude du métabolisme énergétique par RMN sur le foie isolé et perfusé de rat - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
L’effet de la consommation de vin rouge sur l’insulinorésistance est controversé : actions de l’éthanol (EtOH) et/ou de constituants/resvératrol (RSV) ? Le métabolisme énergétique est impliqué dans les effets différentiels EtOH et RSV : l’activité SIRT1, activée par RSV et inhibée par EtOH (You AmJPhysiol294,2008), est régulée par le ratio NAD +/NADH. L’ATP glycolytique correspond à 20–30 % de l’ATP cellulaire total, et l’EtOH est connu pour inhiber cette voie métabolique. Nous étudions par RMN dans le foie entier les effets de l’EtOH et/ou du RSV sur le contenu en ATP d’origine glycolytique.
Matériels et Méthodes |
Les foies de rat mâle Wistar (100 g) nourri ad libitum sont isolés et perfusés (5 ml/min/g, isotonie, 37 °C, O2 : CO2 95 : 5, glucose 30 mM, insuline 120 mUI/l) avec 0 ; 1,4 ; 14 ou 70 mM EtOH, avec ou sans trans-RSV (20 μM) (n = 5/groupe). L’ATP est suivi ex vivo par 31P RMN (DPX400, 9,4T). La glycolyse est inhibée (i) avant ou (ii) après l’addition d’EtOH et/ou RSV par ajout de l’inhibiteur irréversible de la glycéraldéhyde 3 phospho deshydrogénase, l’iodacétate (IAA, 0,5 mM, 2 min).
Résultats |
L’ATP mesuré reflète l’équilibre (état stationnaire) entre les processus de synthèse (glycolyse et phosphorylation oxydative) et de consommation. L’EtOH induit une chute d’ATP par (i) inhibition partielle de la glycolyse et (ii) des mécanismes consommateurs d’ATP liés à sa détoxication. Si RSV est ajouté à l’EtOH avant l’inhibition de la glycolyse, le nouvel état stationnaire est supérieur en EtOH + RSV qu’en EtOH seul (t-test, 14 mM p = 0,01, 70 mM p = 0,0001). Si la glycolyse est préalablement inhibée, le nouvel état stationnaire est similaire, qu’il y ait ou non du RSV avec l’EtOH.
Conclusion |
RSV ajouté à EtOH améliore le niveau d’ATP seulement s’il est présent avant l’inhibition de la glycolyse. Si cette dernière est d’abord inhibée par IAA, le RSV n’améliore plus l’ATP, ce qui souligne clairement son effet direct en cours de perfusion sur la glycolyse, en amont ou au niveau de la cible de l’inhibiteur (glycéraldéhyde 3 phospho deshydrogénase). Au niveau hépatique, l’éthanol voit son effet d’inhibition partielle de la glycolyse contrebalancé par une action du RSV qui va dans le sens de l’insulinosensibilité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A98-A99 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.