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Analyse des artefacts lithiques du site de Longgupo - 22/02/11

Doi : 10.1016/j.anthro.2010.12.005 
Éric Boëda a, , b, c , Ya-Mei Hou b, d
a UMR 7041, CNRS ArSCAN, équipe AnTET, université Paris Ouest – Nanterre La Défense, 21, allée de l’Université, 92023 Nanterre cedex, France 
b Institute of Vertebrate Paleontology and Paleoanthropology, Chinese Academy of Sciences, No. 142, Xizhimenwai Street, Beijing 100044, République populaire de Chine 
c Chongqing Three Gorges Institute of Paleoanthropology, China Three Gorges Museum, Chongqing 400015, République populaire de Chine 
d Joint Laboratory of Human Evolution and Archaeometry, Chinese Academy of Sciences, No. 142, Xizhimenwai Street, Beijing 100044, République populaire de Chine 

Auteur correspondant.

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Résumé

Ce chapitre traite du matériel archéologique découvert lors des nos fouilles. Celles-ci nous ont permis d’individualiser 854 artéfacts lithiques répartis sur 30 niveaux archéologiques dans le secteur sud et 11 dans le secteur nord. Ces niveaux des deux secteurs sont très probablement contemporains, voire pour certains identiques. La disparité quantitative du nombre de couches entre les deux secteurs est simplement due au fait que seule la moitié inférieure de la zone nord a pu faire l’objet d’investigations complètes. De même le nombre d’artéfacts recueillis par niveau varie selon les surfaces fouillées, exceptés quelques cas où la densité de matériel est très importante malgré la faiblesse de la surface fouillée. C’est le cas de la couche C III’ 5 qui totalise 174 artefacts lithiques pour 2 m2. Au préalable de l’étude technologique des artefacts, il nous a semblé important, compte tenu des polémiques antérieures suscitées par l’ancienneté de ce site et ses implications sur la diffusion des premières populations hors d’Afrique, de procéder une analyse plurifactorielle croisant tout un ensemble de données provenant de la stratigraphie, des processus taphonomiques (perturbations post-dépositionnelles), de l’analyse de processus naturels susceptibles de produire des éolithes, de l’expérimentation et de l’analyse techno-fonctionnelle du matériel. La stratigraphie atteste d’une inter-stratification claire de niveaux fluviatiles fins et grossiers avec un tri granulométrique souvent très net pour ces derniers. Le matériel archéologique se retrouve dans un grand nombre de cas à l’interface de ces couches, soit à la base d’une matrice argileuse, reposant sur le dépôt grossier antérieur, soit dans la partie superficielle d’un dépôt argilo-sableux sous les dépôts grossiers suivants. Les perturbations post-dépositionnelles mises à jour lors des fouilles de 2003/2006 ne peuvent être à elles seules productrices d’éolithes. Une analyse sur 6 m2 dans le lit actuel de la rivière, situé en contrebas du site, a montré que les caractères techniques des éolithes retrouvés ne peuvent en aucun cas être confondus avec les caractères techniques des artefacts retrouvés dans le site. De même, sur le plan quantitatif, pour 6 m2 fouillés dans le chenal actif de la Miaoyu he, nous avons récolté une vingtaine d’éolithes alors que sur la trentaine de mètre carré fouillés dans le site nous avons 854 artefacts lithiques ; une couche ayant à elle seule livré 184 artefacts sur 3 m2. Lors de la phase expérimentale, en adoptant les mêmes conditions de ramassage, dans le même chenal, nous nous sommes très vite rendu compte de la rareté des types de volume adéquat généralement utilisés sur le site et de la nécessité d’utiliser certains processus opératoires pour s’en approcher. Par ailleurs, la dureté à la taille et la présence de nombreux plans de fissure naturelle du calcaire triasique explique aussi le choix des différents processus opératoires et le très grand nombre d’accidents de taille, dont ceux obtenus lors de la percussion bipolaire. Si la matière première utilisée est dans 90 % des cas le calcaire triasique présent dans l’environnement immédiat sous forme de galets ou de blocs fragmentés, 10 % des outils sont produits sur des matières premières exogènes – calcaires siliceux ou gréseux, grès quartzite, chaille, roche volcanique – absentes dans l’environnement proche du site. Ces matières premières ont été introduites sous forme d’outils : galets aménagés, grands éclats retouchés, éclat à dos à double troncature, plaquette à tranchant bifacial latéral, etc. Les 854 artefacts se répartissent en 6 catégories d’objets : galets aménagés à tranchant transversal : 39 %, galets aménagés à tranchant latéral : 2 %, éclats unipolaires : 27 %, objets bipolaires (hémi-blocs, hémi-galets dont certains galets plats sont qualifiés de « split », « quartier d’orange », éclats et fragments divers) : 17 %, fragments issus du débitage de blocs ou de galets : 13 %, percuteurs : 2 %. Lorsque l’on s’attache au décompte de chacun des secteurs respectifs, les pourcentages sont similaires indiquant une forte homogénéité des ensembles archéologiques dans l’ensemble du site. La situation est légèrement différente lors de la comparaison d’un ensemble archéologique à l’autre pour un même secteur. En effet, de légères différences apparaissent quant aux pourcentages des pièces bipolaires et des éclats unipolaires. Ces différences semblent plus d’ordre aléatoire, comme le taux de fréquence des accidents de taille dans le débitage bipolaire, ou conjoncturel, tel le choix des schèmes opératoires pour parvenir aux galets aménagés suivant la disponibilité en matière première. Cette affinité technique entre chacun des ensembles archéologiques tend à montrer une grande stabilité des connaissances techniques à travers le temps. La catégorie des galets aménagés est de loin la plus importante et, exceptés certains éclats issus d’un débitage intentionnel, elle semble regrouper très certainement l’ensemble des outils. Pour éviter que ces outils soient enfermés dans une catégorisation typologique restrictive et sémantiquement dénuée de sens, nous avons préféré à l’appellation de galet aménagé la notion de matrice. Une matrice est un arrangement ordonné d’un ensemble de caractères techniques, sous forme d’un volume aussi proche que possible de celui du futur outil. La phase matrice est générative d’une phase de confection de l’outil. Cette dernière phase peut s’avérer inutile dans le cas où la phase matrice inclut dans son arrangement sa fonctionnalisation. Autrement dit, la notion de matrice permet de dissocier la phase de mise en place d’un volume prédéterminé, comme le serait une lame, un éclat Levallois ou une pièce bifaciale, et la phase de confection qui consisterait à mettre en place le type de tranchant transformatif recherché. L’outil est ainsi composé d’un artefact composé d’un volume spécifique et d’un tranchant intégré, d’un schème opératoire spécifique de la fonction qui lui est attribuée et d’un fonctionnement lié à au type de volume. Les variabilités observées portent sur la taille du volume allant d’un rapport de 1 à 20, et sur la morphologie ; la ligne de tranchant peut être dans une vue frontale, courbe, linéaire, sinueux, denticulé et, dans une vue transversale, courbe, linéaire, sinueux et avoyé, et sa longueur peut varier de 1 à 10. On distingue des matrices à biseau simple ou à biseau double. Dans le cadre de l’analyse technique des schèmes de production pour l’obtention de matrice à biseau simple, on observe une grande variabilité de schèmes de production que l’on peut diviser arbitrairement en deux étapes. La première étape consiste à s’approcher au plus près des caractères techniques de la future matrice grâce à cinq grands schèmes. Le premier schème (A) consiste en la sélection d’un galet ou d’un bloc possédant naturellement une partie des caractères techniques recherchés. Les caractères manquants sont obtenus à la suite d’aménagements divers, dont la percussion bipolaire dans 3 cas sur 5. Le second schème (B) consiste dans le débitage d’un éclat aux dépens d’un bloc présentant sur une surface une partie des caractères techniques requis pour la matrice. Le troisième schème (C) consiste dans le choix d’une plaquette aux dépens de laquelle on provoque un choc bipolaire créant les principaux caractères de la matrice. Le quatrième schème (D) consiste dans le choix d’un volume presque similaire à la matrice recherchée. Le cinquième et dernier schème (E) consiste dans le débitage d’un éclat aux caractères techniques très éloignés de ceux recherchés. En fonction de l’écart entre les intentions et la réalisation, une seconde étape peut s’avérer nécessaire. De façon générale, cette seconde étape met en place ou parfait le tranchant recherché, ce qui est rarement obtenu dés la première étape. Dans le cas de la recherche d’une matrice à biseau double, il est parfois nécessaire, pour aménager le second biseau, de rajouter une étape intermédiaire. La première étape reste, elle, identique, avec l’utilisation des cinq schèmes opératoires. En revanche, une nette différence existe dans le pourcentage du choix des schèmes. Dans le cas de la production d’une matrice à biseau simple, le schème A est majoritaire, suivi du schème D, alors que la situation est complètement inverse dans le cas d’une matrice à biseau double, le schème D étant dominant devant le schème A. Les éclats unipolaires présents à hauteur de 27 % proviennent de trois voies différentes. La plus importante est celle issue de la production de matrice. Les deux autres sont issues de schèmes de débitage, certains en rapport avec les quelques nucléus présents, d’autres, en matière première exogène, ont été produits à l’extérieur du site ; ils sont en général nettement plus grands. Les autres catégories sont dominées par les produits bipolaires constitués essentiellement d’accidents de taille. Pour résumer, il est possible de caractériser ces ensembles par : la recherche d’outils variés se différenciant les uns des autres par des volumes et des tranchants différents ; par des outils fabriqués à plus de 90 % aux dépens de deux types de supports : une matrice à simple biseau et une matrice à biseau double ; par des matrices obtenues selon différentes chaînes opératoires associant successivement si nécessaire à un schème de façonnage un schème de débitage. Si le calcaire triasique est dur à la taille et impose donc une forte contrainte, la diversité des schèmes opératoires apparaît comme une réponse « culturelle » diversifiée à cette contrainte et par des outils en roches exogènes. À l’échelle de la Chine, la comparaison de cette industrie est impossible du fait qu’il est le seul site de cet âge et de cette envergure à posséder autant de matériel. Le site de Majuangou, seul site comparable, est plus jeune de plusieurs centaines de milliers d’années et se situe à plusieurs milliers de kilomètres au nord, rendant caduque toute comparaison possible. Notons seulement que l’essentiel des supports d’outils sont des éclats issus d’opérations de débitage. À l’échelle inter-continentale, la comparaison, à âge égal, est plus riche. Mais les analyses lithiques reposent sur des méthodes différentes empêchant de disposer d’informations similaires. Néanmoins, si nous faisons un simple bilan des données dont nous disposons, nous pouvons dire en premier lieu qu’en Afrique, à ces périodes, il y a différents stades évolutifs techniques en présence et les stades qui étaient considérés comme plus évolutifs ne le sont plus si l’on considère notre grille de lecture. Que ces stades sont plus ou moins contemporains, ce qui va à l’encontre de l’idée d’une unicité, mais des stades qui témoigneraient plus sûrement de populations n’ayant pas eu de contact entre elles et ayant eu des développements séparés. En Asie, l’industrie de Longgupo témoigne d’une option technique différente de celle des populations qui leur sont contemporaines en Afrique. En revanche, lorsque l’on prend en compte son stade évolutif, nous nous rendons compte qu’il s’agit d’un stade « évolué » dans lequel la forme du support du futur outil est prépondérante. Si nous comparons, en termes de stades, l’Afrique et l’Asie, nous sommes a priori au même stade avec des options différentes. On dénombre 854 artefacts répartis dans 41 couches, ce nombre variant de 5 artefacts à 184 selon les niveaux et surfaces fouillés. Néanmoins, la quantité n’est pas exclusivement en relation avec la surface de fouille. En effet, 64 artefacts sur 7 m2 ont été retrouvés dans la couche C II 2a alors que la couche C III’ 5a, fouillée sur 3 m2 a livré 184 artefacts. Malgré la quantité d’artefacts récupérés, il nous a semblé important, au vu des polémiques antérieures suscitées par l’ancienneté de ce site et ses implications sur la diffusion des premières populations hors d’Afrique, de procéder aux analyses capables de lever définitivement tout doute sur cette industrie.

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Abstract

Excavation has enabled recovery of 854 artifacts within 30 archaeological levels in the south sector and 11 in the north (chapter 3). These levels are quite probably contemporaneous, or even the same. The quantitative disparity in the number of strata between the two sectors is simply due to the fact that only the lower half of the northern zone was completely investigated. Similarly, the number of artifacts recovered by level varies according to the surface area excavated, although is some cases the density of material is significant despite the small area excavated, for example stratum C IV 5 which contains 174 lithic artifacts in 2 m2. Before undertaking the technological analysis of the artifacts, given the preceding polemics provoked by the great age of this site and its implications for the spread of the first populations out of Africa, it was deemed important to carry out a plurifactorial analysis combining all of the data related to: the stratigraphy, taphonomic processes (post-depositional disturbance), analysis of natural processes that may have produced eoliths, experimentation and techno-functional analysis of the material. The stratigraphy shows clear interstratifications of fine and coarse fluviatile levels with often very clear particle size sorting of the coarse fraction. The archaeological material is typically found at the interface of these strata, either at the base of a clayey matrix, overlying a preceding coarse level, or in the superficial part of a sandy-clay deposit underlying coarse deposits. Post-depositional disturbance revealed during the new excavations in 2003–2006 cannot alone be the cause of eoliths. Excavation of a 6 m2 zone in the modern river bed, located below the site, has demonstrated that the technological traits of eoliths recovered cannot in any way be confused with the technological traits of the artifacts recovered at the site itself. Similarly, viewed quantitatively, the 6 m2 zone excavated in the river bed yielded around 20 eoliths while the 30 m2 zone excavated at the site yielded 854 artifacts, one stratum alone yielding 184 artifacts in a 3 m2 zone. During the experimental phase, adopting the same conditions of procuring raw material, from the same river bed, we very quickly realized the rarity of types of adequate volume that had been generally used at the site and the need to use certain operational processes to create such a form. In addition, the hardness and presence of several natural fracture planes in the Triassic limestone explain the choice of different operational processes and the very high number of knapping accidents, including those occurring during bipolar percussion. Although 90% of the raw material used was cobbles or broken blocks of local Triassic limestone, 10% of the tools were made on exogenous raw materials – siliceous or gravelly limestone, quartzitic sandstone, chert, volcanic rock – that are absent from the immediate environment of the site. These raw materials were brought to the site in the form of tools: worked cobbles, large retouched flakes, backed double-truncated flakes, a plaquette with a lateral bifacial edge, etc. The 854 artifacts have been classified into six object classes: worked cobbles with transversal edge (39%), worked cobbles with lateral edge (2%), unipolar flakes (27%), bipolar objects (half-blocks, half-cobbles including some flat “split” cobbles, “orange slices”, flakes and diverse fragments) (17%) and fragments resulting from knapping of blocks or cobbles (13%), hammerstone (2%). When the frequencies of these classes are calculated for each of the sectors, percentages are similar, indicating a high degree of homogeneity in the archaeological assemblages at the site. The situation is somewhat different when assemblages are compared within a single sector. Slight differences appear in the percentages of bipolar pieces and unipolar flakes. These differences seem to be random, like the frequency rate of knapping accidents in bipolar reduction, or economic, such as the choice of operational schemes to create worked cobbles based on the availability of suitable raw materials. The technological affinity between each of the archaeological assemblages tends to demonstrate great stability in technological knowledge through time. The class of worked cobbles is by far the most important and, apart from a few flakes produced intentionally, it appears to group all of the tools. To avoid placing these tools in a restrictive, semantically meaningless, class, we prefer the concept of matrix to the term worked cobble. A matrix is a structured arrangement of a series of technological traits, in a form as close as possible to that of the future tool. The matrix phase leads to the tool production phase, which may be unnecessary if the matrix phase includes fictionalization. In other words, the concept of matrix enables separating the phase of preparing a predetermined volume, such as a blade, Levallois flake or bifacial piece, from the tool production phase, consisting in creating the type of transformative edge intended, if necessary. The tool is thus an artifact of a specific form with an integrated edge and an operational scheme both specific to the function attributed to it and means of use associated with the form. Observed variability relates to: the size of the volume ranging from to 20, morphology, the form of the line formed by the edge which can in frontal view be curved, linear, sinuous or denticulated, and in transversal view curved, linear, sinuous or saw-toothed, and the length of the edge ranging from 1 to 10. Matrices with a simple bevel are distinguished from double bevels. In the framework of the technological analysis of production schemes to produce matrices with a simple bevel, a broad range of variability in production schemes can be observed, divided arbitrarily into two stages. The first stage consists in creating as closely as possibly the technological traits of the future matrix due to five general schemes. The first scheme (A) consists in selecting a cobble or block naturally possessing at least some of the technological traits needed. The missing traits are added by various preparations, including bipolar percussion 3 times out of 5. The second scheme (B) consists in knapping a flake from the block with some of the technological traits required for the matrix present on one of its surfaces. The third scheme (C) consists in the choice of a plaquette from which a bipolar shock creates the main traits of the matrix. The fourth scheme (D) consists in choosing a volume very similar to the intended matrix. The fifth and final scheme (E) consists in knapping a flake with technological traits very different from those intended. Depending on the distance between intention and realization, a second stage may be necessary. In general, this second stage perfects or creates the intended active edge, which is rarely obtained in the first stage. To produce a matrix with a double bevel, it is sometimes necessary to add an intermediate stage in order to prepare the second bevel. The first stage remains the same, with the use of the five operational schemes. By contrast, a clear difference exists in the percentages for the use of these schemes. For a matrix with a simple bevel, scheme A is dominant, followed by scheme D, while the situation is reversed for a matrix with a double bevel, where scheme D is dominant. Unipolar flakes, representing 27% of the assemblage, are produced in three different ways. The most important is flakes resulting from matrix production. The two others are flakes produced during different knapping schemes, some flakes in relation to the few cores present, other flakes in exogenous raw materials produced elsewhere and generally much larger. The other classes are dominated by bipolar products resulting essentially from knapping accidents. To summarize, these assemblages are characterized by: the search for tools differentiated by form and active edges; more than 90% of the tools made on two kinds of supports: a matrix with a simple bevel or a double bevel; matrices obtained using different operational schemes successively associating if necessary a knapping stage and a shaping stage. While the Triassic limestone is hard and thus imposes a strong constraint on knapping, the range of operational schemes appears to have been a “cultural” response diversified to this constraint and the presence of tools on exogenous raw materials. At the scale of China, comparison of this industry is impossible since it is the only site of this age and to contain so much material. The site of Majuangou, the only site of similar caliber, is younger by several hundred thousand years and is located several thousand kilometers to the north, making comparisons meaningless. We note only that most of the tool supports at Majuangou are knapped flakes. On an inter-continental scale, the comparison of sites of equal age is more promising. But lithic analyses are based on different methods, preventing comparison of similar data. However, if we make a simple summary of the data available, we can first say that in Africa, during these periods, different development technological stages were present and stages that are considered more evolved are manifestly less common using our approach. While these stages are more or less contemporaneous, which counters the idea of uniqueness, they would more surely be evidence of populations that were not in direct contact and had separate lines of development. In Asia, the Longgupo industry evidences a different technological option than that of contemporaneous populations in Africa. By contrast, when we take into account its developmental stage, we realize that this is an “evolved” stage in which the form of the support of the future tool is predominant. If we compare Africa and Asia in terms of stages, we are a priori at the same stage with different options being selected.

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Mots clés : Site de Longgupo, Chine, Plio-pléistocène, Industrie lithique

Keywords : Longgupo site, China, Plio-pléistocène, Lithic industry


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Vol 115 - N° 1

P. 78-175 - janvier 2011 Retour au numéro
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  • Données stratigraphiques, archéologiques et insertion chronologique de la séquence de Longgupo
  • Éric Boëda, Christophe Griggo, Ya-Mei Hou, Wanpo-B. Huang, Michel Rasse
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  • Eric Boëda, Ya-Mei Hou

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