P166 - Hypoglycémie réactive et dyspeptie : deux manifestations d’un même trouble de l’équilibre glycémique ? - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Les variations glycémiques modulent la réponse motrice du tube digestif à l’alimentation. L’hypoglycémie accélère la vidange gastrique, l’hyperglycémie la ralentit. La vidange gastrique influence l’évolution glycémique post-prandiale par action sur l’évacuation d’aval du glucose. L’objectif de l’étude est d’évaluer simultanément variations glycémiques et paramètres de la vidange gastrique chez des patients souffrant soit de dyspeptie (DP) soit de symptômes post-prandiaux évocateurs d’hypoglycémie réactive (HR). Pour rechercher un rôle éventuel du GIP et du GLP-1 dans la physiopathologie de la DP et de l’HR, leurs taux plasmatiques ont également été mesurés.
Patients et méthodes |
Deux groupes de 10 adultes, consultant soit pour DP soit pour symptômes post-prandiaux évocateurs d’HR, ont été évalués au cours d’une épreuve d’hyperglycémie par voie orale (75 gr). La vidange gastrique des solides a été mesurée par méthode utilisant l’acide octanoïque marqué au 13C. Les taux plasmatiques d’insuline, de GIP et de GLP-1 étaient mesurés en RIA. Les résultats biologiques ont été comparés à ceux d’un groupe témoin composé de 10 adultes sains, les paramètres de vidange gastrique à ceux de 38 témoins sains.
Résultats |
La vidange gastrique (exprimée par les temps de latence et de demi-vidange) était significativement (p<0.01) ralentie dans les deux groupes de patients. Des anomalies de glycorégulation étaient observés chez 8 patients sur 10 consultants pour DP. Le profil glycémique était le plus souvent celui d’une intolérance au glucose dans les deux groupes de patients. Le retour de la sécrétion d’insuline aux taux de base s’effectuait plus rapidement dans le groupe souffrant d’HR. Aucune différence statistiquement significative n’était retrouvée pour les taux plasmatiques de GLP-1 et de GIP dans les deux groupes de patients.
Conclusion |
Les similitudes des profils de vidange gastrique et d’évolution glycémique observés dans les deux groupes suggèrent qu’il puisse s’agir de modes différents de révélation d’une intolérance au glucose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A73-A74 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.