In all aspects of medicine, questioning is a key element of diagnosis, and it is particularly true in allergies. We undertook a study to try to establish its importance as a simple and costless way to orientate the practitioner in the diagnosis of mite allergy. For this purpose, we studied the correlation of a questionnaire to positive skin tests to mite. In this prospective study, 89 patients suffering from asthma and/or rhinitis and/or conjunctivitis were handed a questionnaire before being skin-tested and examined by the allergist. The questions asked concerned the quality of dwellings, the nature of bedding, and the circumstances and areas of occurrence of symptoms. Out of 81 patients entered in the study, 49 had positive skin tests to mites (60.5%) and 32 had negative skin tests to mites (39.5%). The items of the questionnaire that proved to correlate well with positive skin tests were respectively areas of occurrence of symptoms such as the bedroom, question number 1 (P < 0.001); short and episodic stays in weekend houses', question number 4 (P < 0.005); and activities provoking symptoms, namely making beds', question number 2 (P < 0.001) and turning mattresses', question number 3 (P < 0.005). Conversely, questions regarding dust allergy' were not pertinent (P > 0.05). Combining these four items, we obtained a sensitivity of 83%. These items were subsequently tested on a second population of 145 patients. Sixty-five had positive prick-tests to mites and 80 negative tests to mites. Three out of four items singled out by the first questionnaire proved to be significant. The most significant of them was the episodic stay in a weekend house' (P < 0.001). As for the others, turning mattresses' had a P-value of 0.008, the bedroom of 0.02. Making beds' was just below the significant range, with a P-value of 0.06. We therefore recommend such questions to be asked when seeing a patient presenting asthma and/or rhinitis and/or conjunctivitis. A positive answer should orientate the diagnosis towards mite allergy and lead to referral to an allergist.

En médecine, et surtout en allergologie, l'interrogatoire est capital pour le diagnostic. Le but de notre étude prospective était de définir la pertinence d'un questionnaire standardisé pour les malades ayant une allergie aux acariens. Ce questionnaire a été rempli par 89 nouveaux patients dès leur arrivée à la consultation du centre d'allergie pour rhinite et/ou conjonctivite et/ou asthme. Ils avaient ensuite l'examen clinique et les tests cutanés aux acariens. Les questions posées portaient sur les circonstances et les lieux où les symptômes apparaissaient et sur l'aménagement de leur domicile et de leur literie. Sur les 81 patients qui ont complété le questionnaire, 49 (60,5 %) avaient des tests cutanés positifs aux acariens de la poussière de maison et 32 (39,5 %) des tests négatifs. Les items du questionnaire pour lesquels une concordance était observée avec la positivité des tests cutanés étaient respectivement : les lieux de survenue des symptômes, la « chambre à coucher » (p < 0,001) ; les séjours épisodiques dans des habitations peu habitées (par exemple, « résidence secondaire ») (p < 0,005) ; les activités provoquant les symptômes (« faire le lit », p < 0,001) et « retourner le matelas », p < 0,005). En revanche, les questions concernant « l'exposition à la poussière » (ménage, passer le balai, l'aspirateur) ou la présence d'une moquette n'étaient pas pertinentes (p > 0,05).

En combinant ces quatre items, la sensibilité était de 83 %. Après cette étude préliminaire, ces quatre questions ont ensuite été proposées à 145 nouveaux malades (mêmes critères d'inclusion) : 65 (45 %) avaient des tests cutanés positifs aux acariens et 80 (55 %) des tests négatifs. Trois des quatre questions restaient pertinentes : la plus significative portait sur la « résidence secondaire » (p < 0.001), suivie de la question « retourner le matelas » (p < 0,008), puis « la chambre à coucher » (p < 0,02). La question « faire le lit » n'était pas significative (p <0,06). En conclusion, trois questions orientent de façon significative l'enquête vers la responsabilité d'une allergie aux acariens. Elles devraient figurer dans des études épidémiologiques et servir de base à un questionnaire simplifié pour des médecins n'ayant pas de formation allergologique.