The second half of the 20th century was what it is necessary to call the gold age of the antibiotherapy, incontestable medical success. For several decades, the treatment of bacterial infectious diseases calls antibiotics which had provoked a huge hope. Today, with the appearance of microbes resistant to almost all antibiotics “superbug”, some infections, notably nosocomial infections, have sometimes dramatic consequences. The treatment of the bacterial infectious diseases with the aid of specific viruses, called bacteriophages, is offered as a possible “alternative”. This treatment, phage therapy, is not new, but it is misread, sometimes condemned by negative prejudices and its possible return will not be able to be made without a reappraisal. This review offers to take stock of the situation of last knowledge on the bacteriophages therapeutic and to introduce the phage therapy as a practical point of view in a modern context. These developments and our personal experience lead us to propose to use both therapies simultaneously.

La seconde moitié du xx^e siècle a été ce qu’il convient d’appeler l’âge d’or de l’antibiothérapie, incontestable succès médical. Depuis plusieurs décennies, le traitement des infections bactériennes fait appel aux antibiotiques qui ont suscité un immense espoir. Avec l’apparition de bactéries résistantes à presque tous les antibiotiques « superbug », certaines infections, notamment les infections nosocomiales, ont parfois des conséquences dramatiques. La lutte contre les maladies bactériennes à l’aide de virus spécifiques, appelés bactériophages, est proposée comme une éventuelle solution « alternative ». Ce traitement, la phagothérapie, n’est pas nouveau, mais il est méconnu, parfois condamné par des préjugés négatifs, et son éventuel retour ne pourra pas se faire sans une réévaluation. Cette revue se propose de faire le point des dernières connaissances sur les bactériophages dans une perspective thérapeutique, et de présenter la phagothérapie d’un point de vue pratique dans un contexte moderne. Ces faits nouveaux, comme notre propre expérience, nous poussent à proposer d’utiliser les deux thérapies en complémentarité.