Conclusion - 27/09/11
Parallèlement à leur rôle dans le traitement de la dépendance au tabac, les professionnels de santé doivent contribuer à la prévention de l’initiation de cette consommation chez les jeunes.
La consommation de tabac a longtemps été considérée avec bienveillance comme une habitude personnelle, sans doute pas très saine, mais « il faut bien mourir de quelque chose ». Aujourd’hui, la fumée de cigarette est reconnue comme la première cause évitable de maladie et de mort. Le rôle de l’industrie du tabac dans la promotion de cette dépendance auprès des jeunes adolescents n’est plus à démontrer. Heureusement, les connaissances et les traitements de la dépendance au tabac évoluent rapidement. Il est maintenant inexcusable pour un médecin de ne pas aider les fumeurs à « prendre à bras le corps » leur tabagisme.
Bien évidemment, la situation serait plus simple si les jeunes de 13-14 ans ne s’initiaient pas à la cigarette. À ce jour, en France, 33 % des jeunes, garçons et filles, de 17 ans, se disent fumeurs quotidiens. Cette situation déplorable peut s’améliorer si le corps médical s’investit de façon encore plus énergique dans la prévention à la fois comme médecin, comme exemple en ne fumant pas, mais aussi comme citoyen. L’objectif est la « dénormalisation » du tabac : fumer n’est pas une activité banale, elle réduit en moyenne de 10 ans la vie des fumeurs réguliers. Dans ce combat, l’ennemi n’est bien évidemment pas le fumeur, puisqu’il en est la victime et qu’il faut l’aider et le traiter, mais l’industrie du tabac dont l’objectif est de distribuer des dividendes à ses actionnaires, même si ses bénéfices reposent sur le recrutement d’adolescents, recrutement qui conduira un grand nombre d’entre eux vers la dépendance puis la maladie et souvent la mort.
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