L’hyperplasie myointimale est un résultat pathologique de la réponse inflammatoire normale du corps aux dommages des vaisseaux sanguins et est la principale cause d’échec des pontages artériels périphériques. Puisque les agents immunosuppresseurs sont connus pour diminuer l’inflammation, nous avons présumé que les résultats des pontages des membres inférieurs chez les greffés rénaux doivent être supérieurs à ceux des hémodialysés.

le registre de chirurgie vasculaire d’un centre de soin tertiaire simple a été rétrospectivement passé en revue pour identifier les patients qui ont subi des procédures de pontages aux membres inférieurs. Tous les patients présentant une histoire de transplantation rénale ont été choisis pour l’analyse. Un groupe consécutif de patients pontés présentant une insuffisance rénale dialysée a été choisi comme groupe témoin. Le critère de jugement primaire était la survie sans amputation.

La reconstruction vasculaire pour maladie vasculaire chronique périphérique a donné un taux de survie sans amputation de 82% à 1 an dans le groupe témoin par rapport seulement à 22% dans le groupe avec transplantation rénale (p = 0,02), qui correspondait exactement à perméabilité primaire à 1 an. Les patients ont été opérés pour claudication sévère (n = 1), douleur de décubitus (n = 1), et troubles trophiques (n = 17). Il n’y avait aucune différence entre les groupes en ce qui concerne l’indication opératoire ou les états de comorbidités.

Ces données suggèrent un effet délétère de l’immunosuppression sur les résultats des pontages aux membres inférieurs aux doses exigées pour empêcher le rejet du greffon. Cette conclusion, qui a été à peine rapportée, sous-estime l’importance de la recherche de la maladie vasculaire périphérique dans la population de greffe et la nécessité d’une intervention précoce une fois médicalement indiquée.