Le diagnostic d’allergie oculaire est avant tout basé sur l’interrogatoire, la clinique et le bilan allergologique. Les diagnostics différentiels varient en fonction de la forme clinique d’allergie oculaire. Les conjonctivites allergiques peranuelles peuvent être de diagnostic difficile en raison de l’hyperréactivité conjonctivale non spécifique, du caractère modéré et souvent non spécifique des symptômes et des signes cliniques, et de la présence constante d’une sécheresse qualitative. On discute alors les sécheresses oculaires par hypoproduction lacrymale et les sécheresses qualitatives, représentées avant tout par les dysfonctionnements meibomiens et les blépharites. Une pollution intérieure ou extérieure rentre aussi dans ce cadre. Plus rarement, il peut s’agir d’infections chroniques à Chlamydia trachomatis ou Molluscum contagiosum. Dans ces cas difficiles, le bilan allergologique et les tests locaux, en particulier le dosage d’IgE lacrymales totales et le test de provocation conjonctivale, sont autant d’informations précieuses pour le binôme ophtalmo-allergologue.

The diagnosis of ocular allergy is based mainly on the medical history, the clinical examination and the allergy workup. The differential diagnosis varies according to the clinical form of the condition. Diagnosis of perennial allergic conjunctivitis may be difficult because of non-specific conjunctival hyper-reactivity, poor specificity of moderate clinical signs and symptoms, and the constant presence of evaporative ocular dryness. One can then consider dry eye due to lachrymal hypo-productivity, mainly caused by Meibomian gland dysfunction and blepharitis. Interior or exterior air pollution may also cause the same clinical picture. Less often, there may be a chronic infection due to Chlamydia trachomatis or Molluscum contagiosum. In difficult cases, the general allergy workup and localized tests such as assay of total lachrymal IgE and conjunctival provocation tests can provide significant information for the duo ophthalmologist-allergist.