Cardinal motor features of Parkinson’s disease (PD) appear when about half of the nigral dopamine neurons have disappeared. Based on extrapolations from post-mortem and imaging studies, the delay between the onset of dopamine denervation and the appearance of motor signs ranges from 5 to 20years. According to Braak and co-workers, motor symptoms only appear at stage III of PD, while the neurodegenerative process begins earlier in the olfactory bulb and lower brain stem. In addition to the cardinal motor features, non-motor signs are increasingly being recognized in PD. Some of them, mainly olfactory disturbances, rapid-eye-movement sleep behaviour disorder and autonomic dysfunction, are already present in the early disease stages and may precede the onset of motor signs by up to four decades. These non-motor signs are related to widespread extranigral and even extracerebral degeneration, and have been considered risk factors for many years. Indeed, recent evidence suggests that they may be prodromal manifestations of PD. From the perspective of future disease-modifying or neuroprotective treatments, combining prodromal non-motor signs and paraclinical investigations may help to further develop reliable tools for early diagnosis of PD before the onset of its cardinal motor features.

La maladie de Parkinson est classiquement considérée comme une pathologie du mouvement. Les signes moteurs n’apparaissent qu’après la disparition d’environ 50 à 60 % des neurones dopaminergiques de la substance noire compacte (SNc) et de 70 à 80 % de leurs terminaisons dans le striatum. Selon les résultats d’études anatomopathologiques et d’imagerie, la période entre le début de la dénervation dopaminergique et l’apparition des signes moteurs, considérée comme la phase prémotrice ou prodromique, précède l’apparition des signes moteurs de cinq à 20ans. Selon l’hypothèse de Braak, basée sur l’analyse post-mortem de cerveaux de patients parkinsoniens et témoins, les signes moteurs apparaissent seulement au stade III de la maladie, la dégénérescence débutant dans les parties caudales du tronc cérébral et du bulbe olfactif. Au cours de l’évolution, le processus neurodégénératif diffuse vers les hémisphères et aires corticales, et est responsable de l’apparition de troubles cognitifs et psycho-comportementaux. Au cours des dernières années, des signes non-moteurs prodromaux ou précoces ont été identifiés chez les patients parkinsoniens. Certains de ces signes comme l’hyposmie, la constipation, des troubles du comportement onirique du sommeil paradoxal ou des troubles neuropsychiatriques peuvent précéder la manifestation des signes moteurs de quatre décades. Ces observations cliniques sont en bonne corrélation avec l’hypothèse de Braak d’une atteinte précoce du bulbe olfactif et de certains noyaux du tronc cérébral et de la moelle. Ces données suggèrent que la phase prodromique précède le début de la dénervation dopaminergique. Des efforts considérables ont été engagés ces dernières années afin de mieux caractériser ces signes non-moteurs prodromaux dans l’espoir de permettre un diagnostic plus précoce, notamment en vue du développement de stratégies neuroprotectrices.