P2116 Effets des microparticules monocytaires et d’origine pancréatique exocrine sur la fonction et le devenir des cellules à insuline dans le contexte de l’infection du diabète de la mucoviscidose - 10/04/13
Résumé |
Introduction |
Les microparticules (MPs), effecteurs cellulaires, sont des fragments de membrane plasmique émis par les cellules stressées. Elles sont des marqueurs pathogènes de désordres thrombotiques et exposent souvent du facteur tissulaire (FT). La mucoviscidose, résultant d’une mutation du gène CFTR, s’accompagne d’un diabète particulier associant une insulinorésistance et défaut d’insulinosécrétion.
Objectifs |
définir le rôle des MPs dans l’évolution du diabète de la mucoviscidose. Hypothèse : L’infection chronique des patients favorise la génération de MPs d’origine monocytaire et pancréatique exocrine contribuant à la dysfonction des cellules à insuline.
Matériels et méthodes |
Les cellules à insuline RIN-m5F de rat sont traitées 20h (n=5) par 10nM de MPs isolées de monocytes (THP-1) ou de cellules pancréatiques exocrines porteuses de CFTRΔF508 (CFPAC-1) et stimulées par le LPS (0,2–15μg/ml). L’activité métabolique est mesurée par rouge neutre, l’insuline secrétée par ELISA, les MPs totales par test prothrombinase et leur contenu en FT quantifié. Le transfert des MPs aux RIN-m5F est évalué grâce à la sonde lipidique PKH26.
Résultats |
Le LPS (0,2μg/ml) inhibe significativement l’activité métabolique des RIN-m5F (- 17,8 % ; p<0,001), la sécrétion d’insuline restant inchangée. Par contre, les MPs émises par les CFPAC-1 en réponse au LPS portent 13 fois plus de FT que les MPs exocrines normales, et augmentent l’activité métabolique des RIN-m5F (+ 10,32 % ; p<0,01). Le transfert des MPs exocrines est observé dans 55,86 % des RIN-m5F et diminue de 50 % (p<0,01) l’insuline secrétée. Les MPs monocytaires réduisent l’activité des RIN-m5F (- 14,28 %; p<0,01) mais l’augmentent dans les cellules exocrines (+ 86,67 % ; p<0,01). Les MPs monocytaires inhibent l’apoptose des cellules exocrines induite par le LPS et restaurent l’activité métabolique (+ 100 % ; p<0,01).
Conclusion |
Les données suggèrent qu’en situation d’infection chronique, le LPS n’altère pas directement la fonction des cellules β et que les MPs exocrines et monocytaires ont des effets délétères sur la fonction des cellules à insuline.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 39 - N° S1
P. A95 - mars 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
