C-02 - Infections versus colonisations urinaires masculines à entérocoque - 06/08/13
L. Chauffrey [1],
M. Pestel-Caron [1],
R. Fabre [2],
M. David [3],
F. Caron [1],
M. Étienne [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : La réalité des infections urinaires (IU) masculines à entérocoque (E) est discutée. Nombre d’isolats étant attribués à une colonisation (C), identification et antibiogramme sont peu réalisés, aussi l’épidémiologie est-elle mal connue. L’objectif était de constituer une cohorte d’IU/C masculines à E et d’étudier espèces, résistances, facteurs de risque (FDR) et cliniques.
Matériels et méthodes : Inclusion prospective d’hommes ≥ 18 ans avec ECBU monomicrobien à E ≥ 104 UFC/ml (ou ≥ 103 sur sonde) repéré depuis le laboratoire. Identification en galerie. Antibiogramme : liste du CA-SFM + 10 molécules. Symptômes attribués à l’IU ou au terrain (uropathie…) selon recommandations SPILF & Afssaps.
Résultats : Cent vingt-deux cas collectés (112 à l’hôpital, 10 en ville), dont 37 IU (30 %) et 85 C (70 %) ; 118 patients/122 (97 %) avec comorbidité(s) : uropathie (80 %, dont geste < 3 mois : 63 %), immunodéficit (55 %), antibiotiques < 3 mois (55 %), diabète (27 %), sonde à demeure (7 %). Les FDR significativement (p < 0,05) associés à une IU et non une C étaient : CRP élevée (115 vs 66,5 mg/l), hémoculture positive (29 % soit 5 cas vs 0 %), bactériurie ≥ 105 (97 % vs 74 %), et symptômes généraux ou urinaires (95 % vs 60 %). Espèces et résistances étaient similaires entre IU et C. Sensibilité (%) respective d’E. faecalis (n = 102) et d’E. faecium (n = 19) : amox 100/11, érythro 27/0, pristina 0/95, cotrimoxazole 84/11, furane 100/21, fosfo 96/89, rifam 98/89, lévoflo 84/11, vanco-teico-dapto-linézolide-tigé 100/100.
Conclusion : L’IU à entérocoque existe bien chez l’homme, représentant un tiers des cas de cette série, y compris avec des formes bactériémiques. Nombre de cas sont liés à des soins récents et associés à une comorbidité ; E. faecalis étant très dominant (84 %), l’antibiorésistance n’est pas préoccupante, mais de nombreux antibiotiques actifs in vitro sont mal validés dans l’atteinte prostatique.
© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 43 - N° 4HS
P. 28 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?