Que faire des violences rapportées par les étudiants ? - 05/09/13
pages | 8 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
À partir d’essais réflexifs d’étudiants en professions de santé (médecine, maïeutique), nous exposons trois temps de réflexion : 1- de quelles violences s’agit-il ? 2- que faire, avec et pour les étudiants, des violences qu’ils rapportent ? 3- que faire, à l’échelle des institutions de formation et de soin, des violences rapportées par les étudiants ? Ce qui fait violence aux étudiants relève d’un registre ontologique, propre aux conditions humaine et soignante, et d’un registre évitable, relevant de la carence d’élaboration sur le premier registre, et d’expériences problématiques envers le patient, la famille ou l’étudiant lui-même. Travailler avec les étudiants la question de la violence de/dans leurs études passe par un cadre pédagogique les reconnaissant comme des jeunes adultes en devenir, ayant besoin de se construire pour évoluer dans les champs technique et existentiel du soin. Ce cadre doit être suffisamment contenant et réflexif pour qu’ils s’expriment en confiance et élaborent une réflexion, critique et étayante, sur leurs études. Leurs expériences constituent un matériau pédagogique vivant, propice à l’élaboration sur les deux registres de violence, s’appuyant sur une distanciation envers les modèles de la biomédecine, de l’aigu, de l’expert et du problème simple. La question de la transgression soignante, liée à l’intervention humanisante ou déshumanisante sur le corps de l’autre, apparaît majeure. Travailler au niveau institutionnel passe par une réflexion sur la particularité de la relation asymétrique enseignant-enseigné pour les professions de santé, interrogeant la responsabilité sociale dans le rapport au silence, à l’exclusion et à la liberté.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Based on the reflexive essays of healthcare students (medicine, midwifery), we establish three questions: 1- what violence is reported? 2- how to deal with this violence, for and with the students who report it? 3- what to do, at an institutional level (medical school and healthcare establishments), with this violence? Some of the violence experienced by the students is of an ontological nature, linked to human and healthcare conditions. The lack of reflection around this ontological violence, and problematic experiences for patients, families or the students themselves, creates a second, preventable kind of violence. Working with these students on the violence of/in their studies takes place in an educational environment that recognizes them as young adults with a need to shape their very being before working in the technical and existential fields of healthcare. This framework needs to be guided and thought-provoking enough for the students to feel safe and speak freely, formulating critical and supported reflections. Their experiences form a lively, educational base, from which we can differentiate two kinds of violence, coming from a detachment from the models of biomedicine, of crises, of “experts”, and of a simple problem. The question of transgression for medical purposes, linked to humanizing or dehumanizing interventions on the body of others is sizable. To work at an institutional level, it is necessary to reflect upon the specificity of the asymmetrical student-teacher relationship in healthcare, and to question social responsibilities in the way silence, exclusion, and freedom are related to.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Études de santé, Violence, Transgression, Loi du silence, Responsabilité
Keywords : Health studies, Violence, Transgression, Omerta, Responsibility
Plan
Vol 10 - N° 3
P. 155-162 - septembre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?