En France, ces 30 dernières années le nombre de femmes fumeuses en âge de procréer a été multiplié par trois. Tout en connaissant les risques pour leur futur enfant, de nombreuses femmes continuent à fumer pendant leur grossesse. Pour toutes les femmes, qu’elles aient déjà arrêté de fumer ou non, qui souhaitent allaiter, l’allaitement naturel doit être encouragé pour privilégier la relation mère-enfant. Il serait paradoxal de priver le nouveau-né à la naissance du lait maternel, sous prétexte du tabagisme actif de sa mère. La fumée de l’air ambiant est plus dangereuse pour le bébé que la nicotine qu’il absorbe avec le lait maternel : le tabagisme passif augmente le risque de mort subite du nourrisson, d’infections, de bronchiolites et d’asthme. Durant l’allaitement, les traitements nicotiniques substitutifs par voie orale, utilisables à la demande, en fonction des pulsions à fumer, sont à privilégier.

The number of women of child-bearing age who smoke has risen three-fold over the last 30 years in France. Despite knowledge of the risk for their future child, many women continue to smoke during pregnancy. For a woman who continued to smoke during pregnancy and who wishes to breastfeed, it is important to encourage her and favor the mother-infant relationship. It would be paradoxical to deprive a newborn of maternal milk after having already been exposed to the mother’s active smoking during gestation. Smoke in the environment is more dangerous for the baby than nicotine absorbed in maternal milk. Passive smoking increases the risk of ear-nose-throat and bronchopulmonary disease, infection, bronchiolitis, and asthma. During the breastfeeding period, nicotine substitutes can be taken orally as needed.