O44 Déterminants intramyocellulaires de la sensibilité à l’insuline : réévaluation du paradoxe des athlètes - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Une association inverse entre le contenu en lipides intramyocellulaires et la sensibilité à l’insuline existe chez les sujets sédentaires. Cette relation disparait chez des individus entraînés en endurance et réfère au paradoxe des athlètes. Une dérégulation de l’expression des lipases musculaire pourrait contribuer à l’insulino-résistance. L’objectif de ce travail était d’étudier l’association entre contenu en lipides intramyocellulaires, expression des lipases, capacité oxydative et sensibilité à l’insuline chez des sédentaires, des athlètes et des obèses intolérants au glucose avant et après perte de poids.
Matériels et méthodes |
Nous avons étudié des sujets de poids normal sédentaires et entraînés en endurance, ainsi que des obèses intolérants au glucose avant et après perte de poids induite par un régime hypocalorique. La sensibilité à l’insuline a été évaluée par clamp hyperinsulinémique-euglycémique, les triacylglycérols et diacylglycérols ont été mesurés par chromatographie gazeuse. L’expression des lipases a été étudiée par Western-blot et la capacité oxydative évaluée par mesure de l’activité citrate synthase.
Résultats |
Nos données montrent une forte association entre la sensibilité à l’insuline, la capacité oxydative et l’expression des lipases. Ces trois paramètres sont augmentés chez les athlètes et diminués chez les obèses comparés aux sédentaires. Nous observons une dissociation entre contenu en lipides intramyocellulaires toxiques et sensibilité à l’insuline avec une augmentation du contenu en diacylglycérols à la fois chez l’obèse et chez l’athlète. Nous observons également une diminution nette des triacylglycérols et diacylglycérols et de l’expression des lipases après perte de poids chez les obèses. Ces changements interviennent vis-à-vis d’une amélioration de la sensibilité à l’insuline et sans modification de la capacité oxydative musculaire.
Conclusion |
Ces résultats suggèrent que les lipides intramyocellulaires totaux, l’expression des lipases et la capacité oxydative musculaire ne sont pas systématiquement associés, et ne constituent donc pas de bons marqueurs de la sensibilité à l’insuline.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A11 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.