Le décalage entre la fréquence de stimulation et la tonotopie des neurones cochléaires retarde et diminue les scores de perception de la parole - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Évaluer l’effet de décalage entre la fréquence de stimulation et la fréquence des neurones auditifs sur les scores de perception de la parole (score maximum et durée nécessaire pour atteindre 70–80 % de la valeur maximale) après implantation cochléaire unilatérale.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective dans un centre de référence d’implantation cochléaire. Les sujets ont implantés avec des implants MedEl concerto avec des longueurs de faisceau d’électrodes de 24mm, 28mm ou 31,5mm. La fréquence théorique des neurones stimulés par chaque électrode a été déterminée par Cone Beam CT. Les fréquences de stimulation de chaque électrode ont été comparées à la fréquence théorique des neurones stimulés pour déterminer la participation d’un décalage fréquentiel dans la valeur des scores maximum de perception de la parole (test en liste ouverte monosyllabique PBK présenté à 65dB) et la durée nécessaire pour atteindre 70–80 % de la valeur maximale. D’autres facteurs comme l’âge des sujets, la durée de la surdité profonde, le nombre d’ électrodes actives, et la profondeur d’insertion du faisceau d’électrodes ont été utilisés pour effectuer des analyses multivariées.
Résultats |
Les données de 23 sujets (24mm, n=6 ; 28mm, n=5, et 31,5mm, n=12) ont été analysées. Les profondeurs d’insertion moyennes étaient 361,67±38,89°, 478,00±28,80 et 566,67±93,89°pour chaque type de faisceau respectivement. La moyennes des scores maximaux de perception de la parole était de 75,54 %. Le durée pour atteindre 70-80 % du score maximal était de 7,22±2,88 mois. Le décalage fréquentiel était plus important entre la 2e à la 7e électrodes pour les faisceaux de 31,5mm (Anova<0,05). Les analyses multivariées ont montré que le score de PBK était significativement associée à tous les facteurs, sauf le nombre d’ électrodes actives. Les scores PBK les plus élevés ont été associés à un plus jeune âge, une durée plus courte de privation auditive, un décalage de fréquence moins important, et une durée plus courte pour atteindre 70–80 % de max PBK. De plus, les facteurs associés à la durée nécessaire pour atteindre 70 à 80 % du PBK maximum sont le décalage en fréquence, le PBK maximum, et l’âge. Par conséquent, un faible décalage de fréquence, un PBK max élevé, et un plus jeune âge ont été associés à un délai plus court pour atteindre 70–80 % de PBK max.
Conclusion |
Le décalage entre fréquence de stimulation et tonotopie cochléaire altère les résultats de la perception de la parole (valeur maximale et durée nécessaire pour atteindre 70–80 % de la valeur maximale) après implantation cochléaire unilatérale. Un choix minutieux des longueurs de faisceaux d’électrodes tenant compte des variations individuelles de taille de cochlée peut réduire ce décalage.
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Vol 131 - N° 4S
P. A100-A101 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.