L’évolution des techniques en radiothérapie est un constat. L’imagerie tridimensionnelle a permis de détecter des difficultés de positionnement nécessitant de faire des compromis entre la position du volume tumoral et des ganglions. L’objectif de ce travail était d’évaluer trois contentions en termes de reproductibilité entre les séances.

Cette étude a inclus 15 patients qui ont reçu une RCMI guidée par une tomographie conique (CBCT). Les cinq premiers patients disposaient d’un masque cinq points avec une cale nuque personnelle. Les cinq patients suivants avaient un masque trois points et un moldcare dit trapézoïde. Enfin, les cinq derniers patients étaient installés avec un masque cinq points et un moldcare de 20 cm× 25 cm. Le contrôle de positionnement comportait une image les quatre premiers jours puis une imagerie une fois par semaine (huit tomographies coniques). Un recalage osseux a été fait sur cinq zones d’intérêt, la base du crâne, la mandibule, C1 à C3, C3 à C7, et C1 à D3.

Au niveau de la base du crâne et de la mandibule les décalages étaient minimisés par les contentions 1 et 3. Le type de contention n’avait pas d’effet sur le repositionnement sur C1–C3. Les translations étaient minimisées par les contentions 1 et 3 au niveau de C3 à C7 et les rotations étaient augmentées par la contention 1. Au niveau de C1 à D3, les translations étaient augmentées par la contention 2 et il n’y avait aucun effet contention en termes de rotation. Un masque cinq points et un moldcare de 20 cm×25 cm permettait un meilleur repositionnement.

Ces résultats ont conduit à l’utilisation d’un masque cinq points avec un moldcare de 20 cm×25 cm.