Precipitated by psychological stress, dissociative amnesia occurs in the absence of identifiable brain damage. Its clinical characteristics and functional neural basis are still a matter of controversy.

In the present paper, we report 3 cases of retrograde autobiographical amnesia, characterized by an acute onset concomitant with emotional/neurological precipitants. We present 2 cases of dissociative amnesia with fugue (cases 1 and 2), and one case of focal dissociative amnesia after a minor head trauma (case 3). The individual case histories and neuropsychological characteristics are reported, as well as the whole-brain voxel-based 18FDG-PET metabolic findings obtained at group-level in comparison to 15 healthy subjects.

All patients suffered from autobiographical memory loss, in the absence of structural lesion. They had no significant impairment of anterograde memory or of executive function. Impairment of autobiographical memory was complete for two of the three patients, with loss of personal identity (cases 1 and 2). A clinical recovery was found for the two patients in whom follow-up was available (cases 2 and 3). Voxel-based group analysis highlighted a metabolic impairment of the right posterior middle temporal gyrus. 18FDG-PET was repeated in case 3, and showed a complete functional brain recovery.

The situation of dissociative amnesia with disproportionate retrograde amnesia is clinically heterogeneous between individuals. Our findings may suggest that impairment of high-level integration of visual and/or emotional information processing involving dysfunction of the right posterior middle temporal gyrus could reduce triggering of multi-modal visual memory traces, thus impeding reactivation of aversive memories.

Déclenchée par un stress psychologique, l’amnésie dissociative n’est associée à aucune lésion neurologique identifiable. Ses caractéristiques cliniques et ses bases fonctionnelles font toujours l’objet de controverses.

Nous rapportons trois cas d’amnésie rétrograde portant sur les événements autobiographiques, ayant débuté brutalement en association à des facteurs déclencheurs neurologiques ou émotionnels. Les deux premiers cas sont des cas d’amnésie dissociative associée à une fugue, le 3^e un cas d’amnésie dissociative focale suivant un traumatisme crânien léger. Pour chaque patient, nous décrirons l’histoire individuelle, l’examen neuropsychologique et le pattern métabolique (PET scan au 18-FDG comparé à un groupe normatif de 15 sujets).

Chaque patient présentait une perte de mémoire portant sur les événements autobiographiques en l’absence de toute lésion cérébrale structurelle. Ils ne présentaient aucune amnésie antérograde, aucun déficit exécutif. Chez deux patients, l’amnésie autobiographique était totale, incluant la perte de leur identité (cas 1 et 2). Une récupération clinique fut observée chez les deux patients suivis à long terme (cas 2 et 3). L’analyse des PET-scans voxel par voxel démontra une altération métabolique de la partie postérieure du gyrus temporal moyen droit. Un contrôle du PET-scan dans le cas n^o 3 démontra une récupération fonctionnelle totale.

Une importante hétérogénéité clinique est retrouvée chez les patients présentant une amnésie dissociative de type rétrograde. Nos observations suggèrent qu’en perturbant les processus d’intégration de haut niveau des informations visuelles et/ou émotionnelles, un dysfonctionnement de la partie postérieure du gyrus temporal moyen droit pourrait empêcher la formation de traces visuelles multimodales et empêcher ainsi la réactivation de souvenirs pénibles.