DODMLA ou dépistage organisé de la dégénérescence maculaire liée à l’âge par lecture différée de rétinophotographies à Lyon - 02/12/14

Doi : 10.1016/j.eurtel.2014.10.014 
R. Ohannessian 1, , F. De Bats 2, C. Vannier-Nitenberg 3, B. Fantino 4, P. Denis 2, L. Kodjikian 2
1 Université Lyon 1, 69100 Lyon, France 
2 Service d’ophtalmologie, hôpital de la Croix-Rousse, université Lyon 1, 69100 Villeurbanne, France 
3 Centre d’examen de santé, caisse primaire d’assurance maladie du Rhône, 69907 Lyon, France 
4 Service de médecine interne et gériatrie, CHU d’Angers, 49000 Angers, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de malvoyance sévère chez les patients âgés des pays industrialisés. Les stades précoces de maculopathie liée à l’âge (MLA) peuvent être diagnostiqués par rétinophotographie et bénéficier d’une prévention efficace. Le but de ce travail était d’évaluer l’intérêt et la faisabilité d’un dépistage de la MLA et la DMLA chez les patients de plus de 65ans par rétinophotographies transmises et interprétées par télémédecine.

Patients et méthode

Des rétinographies non mydriatiques ont été proposées à toutes les personnes de 65ans et plus venues réaliser un examen périodique de santé dans les centres d’examens de santé de la CPAM du Rhône entre le 01/02/2012 et 13/11/2012. Les assurés porteurs d’une DMLA connue ont été exclus de l’étude. Après signature d’un consentement éclairé, une rétinophotographie aux deux yeux de chaque patient inclus a été réalisée par des infirmières formées à sa pratique. Un questionnaire recherchant les facteurs de risque (sexe, âge, antécédent familial de DMLA, couleur de l’iris, tabagisme, chirurgie de la cataracte) de cette maladie a été par ailleurs administré par l’infirmière. Les images ont été télétransmises et interprétées de façon différée par un ophtalmologue de l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon.

Résultats

Une rétinophotographie non mydriatique a été proposée à 866 consultants des centres d’examens de santé de Lyon. Cinq cent quatre-vingt-quatre patients (67,4 %) ont été inclus avec une majorité d’hommes (52,1 %). La moyenne d’âge était de 72ans (±5,72) avec 40,4 % des participants de l’étude dans la tranche d’âge 65–69ans. Les causes de non-inclusions étaient le refus de participation (15,1 %), l’impossibilité technique (7 %), l’impossibilité de remplir le consentement (9,2 %) ou la présence d’une DMLA connue (1,2 %). Les clichés étaient ininterprétables dans 21,4 % des cas. Parmi les 458 photos interprétées, 22,27 % étaient anormales. Concernant l’œil droit, 38 (8 %) présentaient un stade 1, 26 (5,47 %) un stade 2, 8 (1,68 %) un stade 3 et 2 (0,42 %) un stade 4 atrophique. Concernant l’œil gauche 36 (7,87 %) présentaient un stade 1, 22 (4,81 %) un stade 2, 9 (1,96 %) un stade 3 et 2 (0,43 %) un stade 4 atrophique. Aucune DMLA exsudative n’a été retrouvée. La présence d’anomalies étaient liées à la présence d’antécédent familial de DMLA (OR=2,94 [1,2–7,22]) ou d’antécédent d’opération de la cataracte ajusté sur l’âge (OR 1,96 [1,04–3,71]). La moyenne d’âge augmentait avec le stade de la MLA, 70ans environ pour un stade 0 à 77ans pour un stade 4 atrophique.

Conclusion

Ces résultats renforcent l’intérêt et la faisabilité de la rétinophotographie non mydriatique comme examen de dépistage de la DMLA chez les patients de plus de 65ans. L’âge, la présence d’un antécédent familial de DMLA ou d’un antécédent de chirurgie de la cataracte ont été identifiés comme facteur de risque.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2014  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 3 - N° 4

P. 185 - décembre 2014 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Impact of remote monitoring in the reduction of inappropriate shocks related to implantable cardioverter-defibrillators lead fractures: A real life observational study
  • Z. Souissi, S. Boulé, L. Finat, S. Mouton, C. Marquié, C. Kouakam, F. Brigadeau, D. Klug, D. Lacroix, S. Kacet, L. Guédon-Moreau
| Article suivant Article suivant
  • Outils web pour le patient douloureux chronique : évaluations initiale et de suivi et site Internet
  • J. Lemarie, V. Pieux, S. Lemarie

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.