Téléexpertise dans l’interprétation des ECG d’une population noire africaine au centre de la Côte d’Ivoire - 02/12/14
Résumé |
Objet de l’étude |
Démontrer l’efficacité d’un projet de télécardiologie dans la prise en charge des pathologies cardiovasculaires en Afrique noire.
Méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective de septembre 2008 à février 2014 au service des maladies cardiovasculaires et thoraciques du CHU de Bouaké (Centre de la côte d’Ivoire). Huit centres de santé (Daloa, Korhogo, Bonoua, Aboisso, Agnibilékro, Gagnoa, Toumodi et Abidjan) en périphérie de la ville de Bouaké (centre de la Côte d’Ivoire) et un centre de santé dans la ville de Bouaké ont été concerné par ce travail. La première étape à consister à l’installation d’appareils d’ECG, d’ordinateurs, de scanner et d’imprimantes dans les neuf centres sélectionnés. Le critère de sélection principal était l’adhésion de la structure sanitaire à cette étude princeps et la présence au sein de la structure sanitaire sélectionnée d’une connexion Internet où la possibilité d’avoir accès à Internet dans la ville sélectionnée en dehors du centre de santé. La mise en place de ce dispositif a constitué ce qui a été appelé le « KIT MEDICO NETS ». Nous avons par la suite procéder à la formation des agents à l’utilisation d’un appareil d’ECG et d’un ordinateur pour la télétransmission. La présence d’une connexion internent filaire dans certains centres de santé à permis la télétransmission des ECG au centre de référence basé au service des maladies cardiovasculaires et thoraciques du CHU de Bouaké (Centre de la Côte d’Ivoire). Certains centres avaient recours à un cybercafé pour la télétransmission de leur tracé ECG au centre de référence Un appel téléphonique et ou un sms précisait l’urgence de la demande de téléexpertise en ce qui concernait l’interprétation de l’ECG et une orientation dans la prise en charge des pathologies cardiovasculaires Les tracés électrocardiographiques étaient scannées et transférer en pièce jointe à la boite mail dédiée à cette activité au service des maladies cardiovasculaires et thoraciques du CHU de Bouaké. Le résultat de la téléexpertise était retourné par le même canal au service demandeur.
Résultats obtenus |
Une seule structure sanitaire publique à participer à ce travail soit 10 % de l’effectif. Quatre-vingt-dix pour cent des structures sanitaires incluses dans l’étude étaient des structures privées. Sur la période d’étude, 591 ECG ont été télétransmis et analysés par les experts en cardiologie du service des maladies cardiovasculaires du CHU de BOUAKE. La distance moyenne des structures sanitaires par rapport au centre de référence étaient de 289,2km avec des extrêmes de 161 à 467km. Sur la période d’étude, la ville de Korhogo (253km au nord de Bouaké) a été celle qui a télétransmis le plus d’ECG (328 ECG). Soixante-dix-huit pour cent de l’ensemble des ECG télétransmis étaient anormaux. À Korhogo le taux d’ECG anormaux étaient de 80 %.
Conclusion |
Ce travail descriptif souligne fort bien l’intérêt de la télécardiologie en Afrique Noire et surtout la place de la téléexpertise en cardiologie d’une manière générale pour le dépistage et la prise en charge améliorée des pathologies cardiovasculaires. La télémédecine apparaît donc comme un outil simple et complémentaire dans la pratique médicale en Afrique Noire.
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Vol 3 - N° 4
P. 193 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.