Arthrodèse totale de poignet avec résection de la première rangée des os du carpe dans les atteintes sévères du poignet rhumatoïde - 05/12/14
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Résumé |
Introduction |
L’indication d’arthrodèse totale de poignet est fréquente dans les atteintes sévères symptomatiques du poignet rhumatoïde. L’atteinte destructrice de la première rangée des os du carpe rend difficile son avivement et son positionnement avec risque de retard de consolidation ou de pseudarthrodèse. La résection de cette première rangée (RPRC) en cas d’atteinte sévère a été peu décrite dans le cadre de la polyarthrite rhumatoïde. Les conséquences de la perte de hauteur du carpe restent inconnues dans ce contexte. Le but de cette étude était d’évaluer les résultats de l’arthrodèse totale du poignet associée à la RPRC dans la polyarthrite rhumatoïde et de déterminer les effets de la perte de hauteur du carpe.
Matériel et méthode |
De 2005 à 2012, 36 patients (38 poignets) aux stades 4 ou 5 de Larsen ont eu une arthrodèse totale de poignet avec RPRC et résection de tête ulnaire. La technique utilisée comportait la mise en place d’un clou centro-médullaire à partir du 2e espace intermétacarpien, traversant le capitatum et le radius. Une fixation radio-carpienne par agrafes y était associée. Au dernier recul, la douleur (EVA), le score Patient Rated Wrist Evaluation (PRWE), la force de préhension et la satisfaction étaient évalués. Les déformations digitales étaient analysées. La position et la consolidation de l’arthrodèse étaient appréciées par un bilan radiographique standard. L’évaluation radiographique pré- et post-opératoire comprenait également la mesure de la hauteur du carpe par les indices de McMurtry et Youm et de Bouman et Senwald, le glissement ulnaire du carpe par l’index de Di Benedetto et l’inclinaison du poignet selon Shapiro.
Résultats |
Au recul moyen de 50 mois, la douleur moyenne était de 0,4 (0–7) sur l’EVA. Le score PRWE moyen était de 21 (0–80,5). La force de préhension du membre opéré rapportée au controlatéral était de 90 % en cas de côté opéré dominant (50 % si non dominant). Trente-quatre patients (90 %) étaient satisfaits ou très satisfaits. La position moyenne de l’arthrodèse était de 3,6±6,1° d’extension et de 9,3±7,5° d’inclinaison ulnaire. Le taux de consolidation était de 92 %. Deux des 3 pseudarthrodèses ont nécessité une reprise chirurgicale. Il n’a pas été mis en évidence d’influence de la perte de hauteur du carpe sur les paramètres cliniques et radiologiques évalués.
Discussion |
Tout en apportant des résultats superposables aux données de la littérature, la réalisation d’une RPRC associée à l’arthrodèse présente de nombreux avantages : simplification de l’intervention ; un seul interligne articulaire à faire fusionner ; utilisation des os réséqués comme greffon osseux. Les effets délétères attendus tels que la perte de force ou l’apparition de déformations digitales n’ont pas été rencontrés.
Conclusion |
L’arthrodèse totale de poignet associée à la RPRC apporte des résultats équivalents aux techniques conventionnelles tout en simplifiant l’intervention.
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Vol 33 - N° 6
P. 427-428 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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