Étude échographique préliminaire sur la visualisation des conflits entre tendons et plaque antérieure de poignet : peut-on prévenir les ruptures ? - 05/12/14
Résumé |
Introduction |
Les conflits entre les tendons et les plaques antérieures utilisées pour synthétiser les fractures de l’extrémité inférieure du radius sont connus. Mais les risques de rupture sont difficiles à prévoir sur les simples arguments cliniques et radiographiques. Nous avons voulu savoir s’il était possible à l’aide de l’échographie de repérer les conflits et de connaître les patients à risque de rupture.
Patients et méthodes |
Nous avons revu 12 poignets opérés d’une fracture de l’extrémité inférieure du radius par une plaque antérieure. La série se constituait de 3 hommes et 8 femmes (1 cas bilatéral), d’âge moyen 60,7ans (29,8–77,8). Le côté dominant était atteint dans 7 cas (58 %). À la révision, un examen clinique était réalisé ainsi qu’une échographie pour rechercher un conflit ou une synovite en mode 2D et Doppler-énergie.
Résultats |
Au recul moyen de 7,2 mois (4–13,8), seul un patient présentait une ténosynovite des fléchisseurs avec signal Doppler. Nous retrouvions 4 patients avec des vis proximales, 2 avec une vis distale et un avec deux vis distales dépassant en postérieur. Quatre patients étaient douloureux sur ces vis. Un patient présentait une rupture de l’EPL sans conflit visible. Deux patients présentaient un FPL dévié sur la plaque. La distance moyenne entre la plaque et le FPL était de 0,7mm (0–3,6). La distance moyenne entre le FDP du 2 et la plaque était de 0,54mm (0–2,9). Le FDS du 2 était une fois en contact avec la plaque et le FDP du 3 trois fois. Seules les trois plaques les plus hautes n’entraînaient pas de contact avec les fléchisseurs.
Discussion |
Il est donc possible de visualiser par échographie un conflit entre plaque et tendons ainsi qu’une éventuelle synovite. Mais pouvoir apprécier le risque réel de rupture est difficile. Le contact entre fléchisseur et plaque ne préjuge en rien d’une rupture potentielle si aucune lésion tendineuse n’est visualisée. L’échographie peut être utilisée en peropératoire pour contrôler la longueur des vis. Nous confirmons in vivo le contact entre plaque positionnée sous la Watershed Line et fléchisseurs. Il peut être intéressant de proposer une échographie à tous patients présentant une douleur de type synovite, une plaque trop distale ou débordant en avant, un déplacement secondaire ou une réduction imparfaite.
Conclusion |
L’échographie pour cette courte série permet de repérer aisément les conflits entre plaque et tendons, en palmaire et en dorsal, sans pouvoir préjuger à l’heure actuelle du risque de rupture.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fracture du poignet, Échographie, Plaque
Plan
Vol 33 - N° 6
P. 438 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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