Le cyprès appartient à la famille des cupressacées qui comporte 140 espèces à feuillage persistant. Dans les pays méditerranéens, le cyprès est le taxon pollinique le plus important qui représente la moitié de la production pollinique totale. Nous avons mené une étude rétrospective sur 207 patients de la consultation d’allergologie sur une période allant de janvier 2012 au juillet 2014, le pourcentage de sensibilisation vis-à-vis de cet allergène est de 11 %. Des antécédents atopiques personnels et familiaux ont été retrouvés chez 59 % des patients, la présence de cyprès dans leur entourage et l’apparition des symptômes en période de pollinisation (décembre et février) ont été rapportés chez 24 % des patients. Des symptômes perannuels avec des exacerbations en janvier–février ont été décrits chez 23 % des patients, la plupart de nos des patients (67 %) ont développé les symptômes à un âge précoce de leur vie (avant 16ans), cliniquement, le tableau de la rhinite est le plus fréquent (56 %) ; isolé dans 31 % des cas, associé à la conjonctivite dans 40 % cas et à l’asthme dans 29 % des cas, la rhinite est intermittente dans 15 % des cas, persistante légère dans 17 % des cas, persistante modérée à sévère dans 43 % des cas. Nos patients ont été mis sous traitement de fond nous avons noté 89 % des patients une nette amélioration des symptômes. L’éviction a été envisagée pour tous les patients. L’allergie au cyprès reste fréquente dans notre pays, l’éviction porte un très grand intérêt soit à l’échelon individuel avec des mesures destinées à éviter le contact avec l’allergène et aussi au plan collectif avec la diversification végétale, le choix de cyprès moins pollinisateurs et la taille des haies avant pollinisation.