L’obésité est-elle un frein à la transplantation rénale ? - 25/12/14
pages | 7 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
La transplantation rénale (TR) est la prise en charge la plus adaptée de l’insuffisance rénale terminale. La proportion d’obèses augmente dans la population générale et chez les insuffisants rénaux. Il est important d’évaluer l’impact de l’obésité sur les complications chirurgicales de la TR. Le but de notre étude rétrospective était de signifier la corrélation entre l’obésité et la survenue de complications urologiques postopératoires au cours de la première année.
Patients et méthodes |
Nous avons effectué une étude rétrospective de mars 1999 à décembre 2009. Nous avons réalisé une revue de dossiers de patients transplantés rénaux. Les reins étaient prélevés sur donneurs cadavériques. Les données recueillies étaient l’âge, le poids, la taille, l’IMC préopératoires ; la néphropathie causale, le tabagisme, l’HTA, le diabète, le traitement anticoagulant. Les données peropératoires comprenaient la durée opératoire (DO), l’ischémie froide. Les complications urologiques ont été recensées pendant la première année après la TR (sténoses anastomotiques vasculaires, sténose urétéro-vésicale, lymphorrhées, pyélonéphrites, hématome, abcès de paroi). L’analyse statistique a consisté en un test-t pour échantillons indépendants et une régression logistique uni- et multivariée pour la survenue de complications.
Résultats |
Quatre cent vingt-deux patients ont été transplantés au total. Nous avons exclu 20 patients. L’IMC et la durée opératoire des patients ayant des complications étaient significativement différents de ceux des patients n’ayant pas de complications (p=0,016 et p=0,039, respectivement). Les obèses (n=48) avaient plus de diabète (12,5 % versus 3,7 % ; p=0,014), étaient plus souvent tabagiques (35,4 % versus 22 % ; p=0,012), avaient une DO plus longue (203,64minutes versus 182,46minutes ; p=0,006), et plus de complications (62,5 % versus 50,28 % ; p=0,03) que les patients avec un IMC<30 (n=354). Après ajustement sur l’âge, tabac, DO, diabète et IMC a montré que seul l’IMC était un facteur prédictif indépendant de survenue de complications postopératoires avec p=0,048 et un RR=1,058 [IC 95 % : 1–1,119]. Cependant, il n’y avait pas plus de transplantectomie chez les obèses (p=0,911).
Conclusion |
Notre étude a montré qu’il existe un risque important de complications chirurgicales après TR chez les obèses. Mais cela n’affecte pas la survie du greffon à court et à long termes.
Niveau de preuve |
5.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Kidney transplantation is the most suitable of ESRD care. The proportion of obese people is increasing in the general population and patients with kidney impairment. It is important to assess the impact of obesity on surgical complications of kidney transplantation. The aim of this retrospective study was to signify the correlation between obesity and the occurrence of postoperative urological complications during the first year.
Methods |
We conducted a retrospective study from March 1999 to December 2009. We conducted a chart review of patients undergoing kidney transplantation. The kidneys were taken from cadaveric donors. Data collected included age, weight, height, preoperative BMI; causal nephropathy, smoking, hypertension, diabetes, anticoagulation therapy. Intraoperative data included operative time (DO), cold ischemia. Urological complications were recorded during the first year after the kidney transplantation (vascular anastomotic strictures, ureterovesical stenosis, lymphorrheas, pyelonephritis, hematoma, wound infection). Statistical analysis consisted of a t-test for independent samples and univariate and multivariate logistic regression for the occurrence of complications.
Results |
Four hundred and twenty-two patients were transplanted in total. We excluded 20 patients. BMI and duration of surgery patients with complications were significantly different from those of patients with no complications (P=0.016 and P=0.039, respectively). Obese (n=48) had more diabetes (12.5% versus 3.7%, P=0.014), were more often smoking (35.4% versus 22%, P=0.012), had a longer DO (203.64minutes versus 182.46minutes, P=0.006), and complications (62.5% versus 50.28%, P=0.03) than patients with a BMI <30 (n=354). After adjusting for age, smoking, DO, diabetes and BMI showed that only BMI was an independent predictor of the occurrence of postoperative complications with P=0.048 and RR=1.058 [CI: 1 to 1.119]. However, there was no more transplantectomy obese (P=0.911).
Conclusion |
Our study showed that there is a significant risk of surgical complications after kidney transplantation in obese patients. But ultimately, this does not affect graft survival because there are no more transplantectomies or return to dialysis.
Level of evidence |
5.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Transplantation rénale, Obésité, Facteurs prédictifs, Survie, Complications, Transplantectomie, Retour en dialyse
Keywords : Renal transplantation, Obesity, Predictors, Survival, Complications, Transplantectomy, Return to dialysis
Plan
Vol 25 - N° 1
P. 40-46 - janvier 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?