Crise non epileptique d’origine psychogène et pseudo-pseudo-crises - 13/03/15
Résumé |
Il est parfois difficile de différencier une crise d’épilepsie d’une crise non épileptique d’origine psychogène (CNEP), la première impression n’étant pas toujours la bonne. La prise en charge initiale des CNEP mais également des crises épileptiques est basée sur un diagnostic positif précis. Une erreur de diagnostic pouvant être préjudiciable, responsable d’une iatrogénie et d’une augmentation de la morbidité. Ainsi, le diagnostic différentiel entre ces deux entités est primordial mais la situation est parfois compliquée, l’épilepsie pouvant être un facteur de risque de développement des CNEP. Le diagnostic différentiel repose sur l’enregistrement vidéo EEG des évènements paroxystiques, avec au cours des CNEP l’absence d’anomalie des rythmes cérébraux avant, pendant et après la crise associés à une analyse de l’anamnèse clinique et de l’histoire personnelle du sujet. Cependant, l’absence de modification de l’electrogénèse visible en EEG de surface n’est pas suffisante pour poser le diagnostic, l’analyse de la sémiologie est également nécessaire au diagnostic. Certains patterns cliniques stéréotypés seront plus évocateurs de CNEP. Cependant l’absence de modification de l’EEG de surface pouvant survenir également lors de certaines crises partielles dont l’origine corticale est limitée et/ou profonde. Ainsi plusieurs situations cliniques doivent être soulignées, potentiellement responsables de difficultés diagnostiques : au cours de certaines (i) crises d’épilepsie partielles se présentant par des symptomes sensitivomoteurs sans modification de l’EEG de surface, survenant en particulier au cours de crises pariétales, (ii) crises d’épilepsie partielles se présentant par des phénomènes expérientiels et/ou dysautonomiques associés parfois à des syncopes ictales, en particulier dans les épilepsies temporo-insulaires plus ou moins associés à des modifications du contact, (iii) crises d’épilepsie partielles avec modifications comportementales complexes souvent hyperkinétiques ou non.
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Vol 171 - N° S1
P. A188 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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