Biomarqueurs émergents des gliomes malins - 25/04/15
Résumé |
Introduction |
L’incidence annuelle des gliomes est estimée à 5–6 cas pour 100 000. Le diagnostic repose principalement sur la classification de l’OMS 2007, qui souffre d’un manque de précision et de reproductibilité. Actuellement, la recherche d’altérations génétiques dans les gliomes montre un rôle potentiel dans le diagnostic, le pronostic et la réponse au traitement. Le but de cette étude est d’évaluer la présence et la fréquence de certains biomarqueurs génétiques dans les gliomes.
Patients et méthodes |
Au total, 99 échantillons de tumeurs ont été utilisés pour cette étude. Ils ont été obtenus à partir de patients diagnostiqués avec un gliome au Centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès entre janvier 2010 et décembre 2013. L’immuno-histochimie a été réalisée avec l’anticorps dirigé contre l’internexine alpha (INA) et qui est utilisé comme marqueur de substitution de la codélétion 1p/19q dans les oligodendrogliomes. L’ADN a été extrait pour analyse moléculaire. Une Q-PCR a été réalisée pour étudier l’amplification des gènes EGFR et MDM2 dans les glioblastomes. La détection des mutations des gènes IDH1 et IDH2 dans les gliomes diffus s’est basée sur les techniques classiques du séquençage de Sanger.
Résultats |
Notre population d’étude se compose de 99 patients (60 hommes et 39 femmes). L’âge moyen est de 38ans avec des extrêmes de 3 à 90ans. Un immunomarquage positif de l’INA a été retrouvé chez 11 des 15 patients présentant une tumeur oligodendrogliale. Nous avons identifié les mutations du gène IDH1 dans 43 cas tandis qu’une seule mutation du gène IDH2 a été détectée dans un oligodendrogliome anaplasique. L’identification de l’amplification des gènes EGFR et MDM2 par la technique de Q-PCR est toujours en cours de réalisation.
Discussion |
De nombreuses études ont démontré que le sous-typage génétique d’un phénotype histologique donné avec des biomarqueurs robustes peut améliorer le diagnostic et le pronostic. Les marqueurs moléculaires typiques des glioblastomes primaires sont l’amplification des gènes EGFR et MDM2. Les altérations génétiques les plus courantes dans les glioblastomes secondaires et les autres gliomes diffus comprennent la mutation TP53, la codélétion 1p/19q et les mutations IDH. Notre étude portera essentiellement sur l’identification de ces marqueurs et leurs fréquences. Ces données doivent être comparées avec la littérature.
Conclusion |
La nouvelle technologie moléculaire a permis une meilleure classification des gliomes basée sur l’altération de gènes spécifiques pour chaque sous-type de tumeur. Ces marqueurs moléculaires sont nécessaires pour une différenciation précise et objective et par conséquent pour une thérapie plus ciblée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Gliomes, INA, IDH, EGFR, MDM2
Plan
Vol 63 - N° S2
P. S80 - mai 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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