Dermatite irritative par contact direct avec du laurier rose (Nerium oleander) - 04/06/15
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Résumé |
Introduction |
Les publications faisant référence à la toxicité cutanée du laurier rose sont exceptionnelles, malgré une plante quasi ubiquitaire dans le pourtour méditerranéen.
Observations |
Nous rapportons la survenue simultanée d’une dermatite irritative chez deux enfants jumeaux ayant été en contact direct avec des feuilles de laurier rose appliquées sur le visage pendant 20minutes. Les lésions initiales se composaient d’un érythème en lunette, avec apparition secondaire de papules et de macules, puis dans les 24heures, de vésicules et de croûtes. Le traitement a comporté l’éviction de l’agent toxique, la prescription d’antihistaminiques oraux ainsi qu’une application locale de dermocorticoïdes pendant 15jours. L’évolution au neuvième jour était légèrement hypochromique et atrophique. On observait une restauration ad integrum du revêtement cutané après 30jours de recul.
Discussion |
Chez nos patients, le rôle conjoint des ultraviolets (phytophotodermatose) et du chlore de la piscine ne peut être écarté. Si les substances (saponines irritantes, glycosides) présentes dans le laurier rose sont en faveur d’une dermatite irritative chimique, des réactions immunologiques ne sont pas exclues. L’absence de signes d’intoxication systémique s’explique par les facteurs qui conditionnent la diffusion transdermique des hétérosides toxiques du laurier rose.
Conclusion |
Ces deux cas permettent de rappeler à la population et aux professionnels de santé la dangerosité potentielle du laurier rose, non seulement en raison de sa toxicité systémique mais aussi des risques liés à l’exposition cutanée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Although the oleander plant is practically ubiquitous throughout the Mediterranean area, very few publications refer to its cutaneous toxicity.
Patients and methods |
Herein, we report two cases of irritant contact dermatitis caused by oleander. The patients in question were twins who had oleander leaves applied directly to their face for 20minutes. The initial lesions consisted of periorbital erythema, followed by the emergence of papules and macules. Vesicles and crusts appeared over the ensuing 24hours. Treatment included withdrawal of the toxic agent, prescription of oral antihistamines, and the topical application of dermocorticoids to the lesions for two weeks. The outcome on the 9th day was slightly hypochromic and atrophic. Complete restitutio ad integrum of the skin was observed after 30 days.
Discussion |
In our patients, a joint effect of ultraviolet radiation (phytophotodermatitis) and chlorine from the swimming pool cannot be ruled out. Although the substances present in oleanders (irritant saponins and glycosides) can cause chemical irritant dermatitis, immunological reactions cannot be excluded. The lack of signs of systemic toxicity observed is the result of the factors governing transdermal diffusion of the toxic glycosides found in oleander.
Conclusion |
These two cases provide a timely reminder, both for the general public and for healthcare professionals, of the potential biohazards of oleander, not only because of its systemic toxicity but also because of the risks associated with cutaneous exposure.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Laurier rose, Nerium oleander, Dermatite irritative, Dermatite de contact, Phytophotodermatose
Keywords : Oleander, Nerium oleander, Irritant contact dermatitis, Contact dermatitis, Phytophotodermatitis
Plan
Vol 142 - N° 6-7
P. 434-437 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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