Les pathologies pubiennes induisent des douleurs inguinales à irradiations plus crurales ou obturatrices qu’abdominales, qui égarent souvent vers un diagnostic de coxopathie. Il faut donc aller appuyer sur les deux corps du pubis pour déceler l’origine de la douleur. Celle-ci s’accompagne parfois d’une marche à petits pas, jambes écartées (« comme un enfant à la couche trop pleine »), ou de douleurs sacro-iliaques. Le syndrome de van Neck-Odelberg correspond à un trouble du développement de la branche ischio-pubienne survenant entre 5 et 12ans, qui peut laisser comme séquelle une hyperostose allant jusqu’à la symphyse. Diverses tumeurs peuvent jouxter la symphyse pubienne, dont des lymphomes qui peuvent simuler des ostéites pubiennes, ou des chondrosarcomes à développement souvent lent dans ce site. Les fissures parasymphysaires sont de diagnostic souvent plus difficile que les autres fissures du cadre obturateur, mais plus souvent associées encore à une pathologie de l’arc postérieur du bassin (sacrum ou sacro-iliaque). Elles s’associent parfois à des avulsions tendineuses chez le sportif, ou à des blessures vésicales, et peuvent se compliquer d’ostéolyses ou de pseudarthroses. Les instabilités symphysaires sont une source très méconnue de souffrances sacro-iliaques mécaniques, et leur démasquage nécessite des clichés en position monopodale alternée, voire un testing sous anesthésie. Des kystes contenant du gaz peuvent rarement se développer à partir de symphyses pubiennes dégénératives et bomber dans le vagin, la vulve ou la vessie, jusqu’à induire des rétentions d’urine. Dans de rares cas, des gouttes peuvent concerner la symphyse pubienne, laquelle peut être également touchée dans certains lupus.

Disorders of pubic symphysis are mostly revealed by groin pain or cruralgia. This can suggest other conditions like hip or back troubles, so that pressure over the pubis is often required to disclose the real source of pain. Some patients toddle or walk legs apart, like a baby with full diapers. Van Neck-Odelberg syndrome is a synchondrosis of the ischiatic ramus occurring between 5 and 12 years old, which often leads to hyperostosis of the lower part of pubis that can suggest a tumour. Numerous tumours can reach pubic symphysis, including lymphomas which can mimick pubic osteitis, and slowly growing misleading chondrosarcomas. The stress fractures close to the symphysis are difficult to diagnose but are even more frequently associated with instability of the posterior part of the pelvis (sacral fracture or instability of sacroiliac joint). Avulsions of adductor magni or gracilis tendons complicate some fractures induced by sports. Tumor-like osteolysis or pseudoarthrosis can worsen the prognosis of some fractures. Insufficiencies of the symphysis are an under-recognized source of mechanical pain of sacroiliac joints: alternate monopodal stances disclose most of them but stress radiographs performed under anesthaesia have been felt necessary in some cases to help surgeons decide whether to fix it or not. Curious gas-filled cysts arising from the symphysis can extend towards vagina, vulva or bladder. In rare events, gout tophus can occur within the pubic symphysis, which is also painful in some lupus patients.