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Caractéristiques épidémiologiques de 38 cas de panleucopénie féline survenus en France en 2013, et typage du virus en cause - 24/07/15

Doi : 10.1016/j.anicom.2015.06.012 
P. Bergamo 1, , C. Boucraut-Baralon 2
1 Merial, 29, avenue Tony-Garnier, 69007 Lyon, France 
2 Scanelis, 31771 Colomiers, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

La panleucopénie féline se manifeste classiquement par des troubles digestifs aiguës sévères (vomissements, diarrhée éventuellement hémorragique) associés à un taux de mortalité pouvant atteindre 90 % [1]. Elle est due au parvovirus félin (Feline Parvovirus [FPV]). Des cas d’infection par le parvovirus canin (Canine Parvovirus type 2 [CPV2]) avec des conséquences cliniques variables, ont aussi été décrits [2].

Au cours de ces dernières années, le nombre de signalements de cas de panleucopénie féline semblent en augmentation.

Les objectifs de cette étude sont de confirmer la présence de cas en France, d’en dégager les principales caractéristiques épidémiologiques et de déterminer si la maladie est due à un parvovirus félin ou canin.

Matériel et méthode

L’étude porte sur l’année 2013. Trente-huit chats présentant des signes cliniques et un résultat d’analyse PCR quantitative (écouvillon rectal) compatibles avec une panleucopénie féline, ainsi qu’une fiche de commémoratifs (destinée au laboratoire d’analyse) suffisamment renseignée ont été inclus dans l’étude.

Les souches virales issues de 14 prélèvements ont été typées par PCR temps réel, en utilisant des sondes spécifiques du FPV, CPV2, CPV2a, CPV2b ou CPV2c (sous-types a, b et c respectivement du CPV2).

Résultats

Les cas sont répartis sur tout le territoire métropolitain. Il s’agit le plus souvent de chats mâles (21/361 ) de type européen (22/291), de moins de 12mois (29/321). Deux jeunes adultes (âgés de 13mois et 19mois) et un adulte de 8ans ont été malades.

Les animaux vivent principalement chez des particuliers (15/301) ou dans des associations de protection animale (11/301). Dans 3 cas, les animaux vivent en élevage. Un animal est errant.

La majorité des chats (21/351) est déclarée non vaccinée. Les animaux vaccinés, avec des vaccins de différents laboratoires producteurs, sont des chatons qui ont reçu une ou deux injections de primovaccination, dans la majorité des cas (8/101) avant l’âge de 16,5 semaines. Les chatons vaccinés plus tardivement (2/101) n’ont reçu qu’une injection, et sont tombés malades dans les 10jours suivant. Aucun des chats inclus dans l’étude n’avait reçu de premier rappel annuel.

Les quatorze souches typées sont identifiées comme du parvovirus félin.

Discussion

L’âge des chats (principalement moins de 12 mois) est cohérent avec les données de la littérature [2]. La prédominance du type européen peut s’expliquer par l’origine des animaux (association de protection animale et particuliers). Même si la vie en collectivité est souvent citée comme facteur de risque (1,5) la proportion significative de chats appartenant à des particuliers montre que la panleucopénie féline n’est pas seulement une maladie de groupe. Quelques cas ont été identifiés en élevage, ce qui confirme que le virus circule dans ce milieu. Les échanges, éventuellement internationaux, et les rassemblements d’animaux particulièrement à risque (chatons) peuvent expliquer ce phénomène.

L’apparition de la maladie malgré une ou deux administration(s) de vaccin chez certains chats peut s’expliquer par la persistance des anticorps maternels qui peuvent variablement interférer avec la prise vaccinale en fonction de leur titre [1, 2]. Pour cette raison, le groupe d’experts européens Advisory Board on Cat Diseases (ABCD) recommande actuellement une troisième injection de primovaccination à l’âge de 16–20semaines, en particulier en milieu à risque [3]. Pour les 2 chatons vaccinés plus tardivement, une contamination dans les jours précédents ou suivants la vaccination pourrait expliquer le défaut de protection.

Dans cette étude, incluant uniquement des chats malades, nous n’avons pas mis en évidence d’infection par le parvovirus canin. Le phénomène semble donc être peu fréquent, comme évoqué dans la littérature [3]. Ceci est cohérent avec les résultats d’une étude menée en 2008 (données internes, non publiées), mettant en évidence une infection par le virus canin (CPV2c) chez un chat, sur le total de 28 chats considérés comme atteints de panleucopénie féline.

En conclusion, même si le nombre de cas semble augmenter, nous n’avons pas mis en évidence dans cette étude de caractéristique atypique chez les chats atteints de panleucopénie féline en 2013.

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Vol 50 - N° 2

P. 78-79 - avril 2015 Retour au numéro
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