Évaluation du niveau de connaissance des patients sur la gestion du traitement par les antivitamines K dans le service de cardiologie de Ouagadougou - 12/08/15
, D.G. Mandi a, E. Kabore a, G.R.C. Millogo a, b, N.V. Yameogo a, b, J.K. Kologo a, A.T. Tall a, B.J.Y. Toguyeni a, P. Zabsonre a, bBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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Résumé |
Introduction |
Les antivitamines K (AVK), traitement anticoagulant oral le plus largement prescrit, posent un réel problème de santé publique du fait de leur risque iatrogène. L’objectif de cette étude était de préciser le niveau de connaissance des patients sur la gestion de leur traitement par les AVK.
Patients et méthodes |
Il s’est agi d’une enquête transversale descriptive réalisée au CHU Yalgado Ouédraogo, sur une période de 3 mois : du 1er mars au 31 mai 2012. Un questionnaire a été administré aux patients bénéficiant d’un traitement AVK depuis au moins un mois.
Résultats |
Soixante-dix patients ont été inclus dans l’étude dont 30 hommes. L’âge moyen était de 49±16ans. Les cardiopathies et la maladie thromboembolique veineuse justifiant l’institution du traitement AVK étaient retrouvées respectivement dans 58,6 et 41,4 % des cas. Le nom de l’AVK et la raison exacte du traitement étaient connus respectivement dans 91,4 et 67,1 % des cas. Plus de la moitié des patients (68,6 %) savaient que les AVK rendaient le sang plus fluide. Quarante-six patients (65,7 %) citaient l’INR comme examen biologique de surveillance du traitement et seulement 28 patients (40 %) connaissaient les valeurs cibles. La majorité des patients ne connaissait pas les risques encourus en cas de surdosage (72,8 %) et de sous-dosage (71,4 %). Une automédication par anti-inflammatoire non stéroïdien était signalée par 18 patients (25,7 %). Les choux (74,3 %) et la laitue (62,9 %), aliments à consommer avec modération, étaient les plus cités.
Conclusion |
Les connaissances des patients sur la gestion des AVK étaient fragmentaires et insuffisantes pour assurer la sécurité et l’efficacité du traitement. La création d’un programme d’éducation thérapeutique sur les AVK s’avère alors nécessaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
Vitamin K antagonists (VKA), the most widely prescribed oral anticoagulant therapy, represent a major public health problem by the adverse events related to their use. The aim of this study was to clarify the level of knowledge that patients have about the management of their oral anticoagulant treatment.
Patients and methods |
This was a descriptive cross-sectional study performed at Yalgado Ouedraogo university Hospital, over a period of three months starting from March 1st to May 31st 2012. A questionnaire was given to patients receiving VKA treatment for at least a month.
Results |
Seventy patients were enrolled in the study of which 30 men. The median age was 49±16 years. Heart disease and venous thromboembolic disease justifying the introduction of VKA treatment were found respectively in 58.6 and 41.4% of the cases. The name of the VKA and the exact reason for the treatment were known respectively in 91.4 and 61.7% of the case. More than half of patients (68.6%) knew that the VKA makes blood more fluid. Forty-six patients (65.7%) cited INR as biological monitoring of treatment but only 28 patients (40%) were aware of INR target values. The majority of patients did not know the risks in case of overdose (72.8%) and underdosing (71.4%). Self-medication by non-steroidal anti-inflammatory drugs was reported by 18 patients (25.7%). Cabbage (74.3%) and lettuce (62.9%) were the main foods reported to be consumed moderately.
Conclusion |
The knowledge of patients on the management of VKA is fragmentary and remains insufficient to ensure the effectiveness of the treatment. The creation of a therapeutic education program is then necessary.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : AVK, Niveau de connaissance, Patients, CHU-YO
Keywords : VKA, Level of knowledge, Patients, Yalgado Ouedraogo University Hospital
Plan
Vol 64 - N° 4
P. 263-267 - septembre 2015 Retour au numéro
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