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Conséquences néfastes du refus de traitement pour cancer épidermoïde endolaryngé classé T3-4M0 candidat à une laryngectomie totale : analyse STROBE - 14/10/23

Doi : 10.1016/j.aforl.2023.05.005 
O. Laccourreye a, , C. Gervais b, D. Garcia c, G. Amiri a, H. Mirghani a, P. Giraud d
a Service d’otorhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale, HEGP, AP–HP, université Paris Cité, 20-40, rue Leblanc, 75015 Paris, France 
b Service d’oncologie médicale, HEGP, AP–HP, université Paris Cité, 20-40, rue Leblanc, 75015 Paris, France 
c Hôpital Français, SO1 Pho Phuong Mai, District Dong Da, Hanoi, Viet Nam 
d Service de radiothérapie-oncologie, HEGP, AP–HP, université Paris Cité, 20-40, rue Leblanc, 75015 Paris, France 

*Auteur correspondant. Service d’otorhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale, HEGP, 20, rue Leblanc, 75015 Paris, France.Service d’otorhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale, HEGP20, rue LeblancParis75015France

Résumé

Objectif

Évaluer les conséquences du refus de traitement pour cancer épidermoïde (CE) endolaryngé classé T3-4M0 candidat à une laryngectomie totale (LT).

Matériel et méthode

Étude observationnelle d’une cohorte de 576 CE endolaryngés isolés classés T3-4M0 candidats à une LT consécutivement pris en charge entre 1970 et 2019 au sein d’un hôpital universitaire français. L’objectif principal était l’analyse de la durée de survie et des étiologies du décès au sein de deux groupes de patients. Le groupe A était constitué de 26 patients qui refusaient la LT et tout traitement laryngé soit 4,5 % de la cohorte. Le groupe B était constitué de 550 patients qui acceptaient la LT. Les objectifs secondaires étaient l’analyse des motifs de refus de la LT et la recherche des variables statistiquement corrélées à ce refus. Recherche et rédaction étaient menées en utilisant la ligne directrice STROBE. Le seuil de significativité de la valeur de p était fixé à 0,005.

Résultats

Les taux actuariels de survie à 1 et 3 ans, estimés à 39 % et 15 % dans le groupe A, augmentaient (p<0,0001), respectivement, à 83 % et 63 % dans le groupe B. Au total, 92 % des décès du groupe A étaient le fait de l’évolution du CE. Affections intercurrentes, secondes localisations métachrones, évolution locorégionale et/ou métastatique du CE et complications post-LT étaient responsables, respectivement, de 37 %, 31 %, 29 % et 2 % des décès du groupe B. Au sein du groupe A, le taux actuariel de survie, nul à 1 an pour les patients traités avec de simples soins de support augmentait (p=0,0003) à 56 % (pour être de 0 % à 5 ans) pour les patients traités avec une chimiothérapie. Les motifs du refus de la LT étaient le refus du trachéostome, la peur de la chirurgie, la perte de la phonation physiologique et certaines comorbidités. Âge et période étudiée étaient corrélées au refus de la LT. L’âge médian diminuait (p<0,001) de 69 ans pour le groupe A à 58 ans pour le groupe B. Le pourcentage de refus de la LT diminuait (p<0,0001) de 11 % avant le début 1990 à 2 % après cette date.

Conclusion

Cette étude précise l’importance de la perte de survie induite par le refus de la LT et de tout traitement laryngé, le bénéfice de la chimiothérapie associée aux soins de support et discute l’apport éventuel de l’immunothérapie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Larynx, Cancer, Laryngectomie totale, Refus de traitement


Plan


 Ne pas utiliser pour citation la référence française de cet article mais celle de l’article original paru dans European Annals of Otorhinolaryngology Head and Neck Diseases en utilisant le DOI ci-dessus.


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Vol 140 - N° 5

P. 223-228 - octobre 2023 Retour au numéro
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