P36 - Profils neuropsychologiques et sclérose latérale amyotrophique - 01/03/08
K. Martin [1],
M.C. Gely-Nargeot [2],
F. Portet [1 et 3],
J. Touchon [1 et 3],
W. Camu [1 et 3]
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Problématique et Objectifs. La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) est décrite comme une affection du système nerveux caractérisée par la dégénérescence progressive des motoneurones centraux et périphériques, dont deux formes sont distinguées : SLA Bulbaire (SLAB) et SLA Spinale (SLAS). Leurs définitions se limitent à des troubles moteurs. Mais, certains travaux suggèrent que le processus serait plus extensif, induisant des troubles cognitifs. Les objectifs de notre étude sont de soutenir l'hypothèse de perturbations neuropsychologiques dans la SLA et de les caractériser selon le type d'atteinte et l'évolution de la maladie.
Matériels et Méthodes. Notre recherche a concerné 25 SLAB et 25 SLAS dont les performances ont été comparées à celles de 15 sujets contrôles (SC) appariés par l'âge et le sexe. Tous les sujets ont été soumis à une batterie neuropsychologique centrée sur le mémoire (tâches explicites et implicites), les fonctions exécutives (WCST, TMT, Stroop, fluence, similitudes, problèmes de Luria) et le comportement. Les scores ont été comparés à l'aide de tests non paramétriques (Kruskall-Wallis et Mann-Withney) ; une analyse de corrélations a été proposée (coefficient de Spearman) à la recherche d'un lien entre troubles cognitifs et durée d'évolution.
Résultats. Globalement, les performances cognitives des patients SLA sont significativement plus altérées que celles des SC (p < 0,01), avec des différences significatives selon les fonctions spécifiques : abstraction (p < 0,05), conceptualisation (p < 0,01), résolution de problèmes (p < 0,01), mémoire (p < 0,01), conduites comportementales (p < 0,01). Elles sont majoritairement plus altérées chez les patients SLAS. Aucune corrélation n'apparaît entre troubles cognitifs et durée d'évolution.
Conclusion Des troubles cognitifs globaux existent chez les patients SLA, particulièrement chez les SLAS, avec une perturbation préférentielle des fonctions exécutives et du comportement. Ces données constituent un apport intéressant à la pathogénie, notamment au regard du concept SLA-démence.
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Vol 157 - N° 10
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