Dermohypodermites bactériennes - 29/04/08
M. Pavlovic [1],
C. Le Breton [2],
F. Granier [3],
N. Fouchard [4],
P. Saiag [1]
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Introduction |
L'évolution d'une dermohypodermite bactérienne peut être médicale (érysipèle ou dermohypodermite bactérienne non nécrosante) ou chirurgicale (dermohypodermite bactérienne nécrosante, fasciite nécrosante). Nous rapportons 3 cas de dermohypodermite bactérienne non nécrosante situés à la frontière entre les formes médicales et chirurgicales, compliquées par un syndrome de loge dont la décompression a permis la guérison.
Observations |
Trois malades âgés respectivement de 27, 52 et 84 ans, ont été hospitalisés pour une grosse jambe rouge aiguë fébrile. À l'admission, la jambe était rouge, douloureuse, indurée, avec une ou plusieurs bulles, un purpura, des pustules, une hypoesthésie ou une nécrose cutanée localisée, sans indication chirurgicale immédiate. L'évolution s'est faite vers l'apparition et/ou l'extension assez lente de signes de gravité malgré la modification des antibiotiques. L'imagerie par résonance magnétique était en faveur d'une dermohypodermite bactérienne non-nécrosante 2 fois. Chez 1 patient, une fasciite nécrosante n'a pu être exclue. L'exploration chirurgicale a montré dans les 3 cas d'importants infiltrats liquidiens stériles, dissociant les loges intermusculaires et l'hypoderme, sans nécrose ni abcès. Des incisions de décharge ont permis une guérison rapide.
Commentaires |
Ces trois observations se caractérisaient par des signes initiaux de gravité modérée, une non-réponse à un traitement médical approprié amenant à l'exploration chirurgicale. Celle-ci a permis de montrer l'absence de nécrose ou d'abcès au profit d'importants exsudats stériles. La guérison postopératoire a été rapide. Ces cas semblent des formes frontières où une importante inflammation locale réalise un syndrome de loge dont la décompression permet la guérison. La valeur de l'imagerie par résonance magnétique dans ce contexte est également à souligner.
Borderline forms of infectious cellulitis: “medical” versus “surgical” infectious cellulitis (3 cases). |
Background |
An acute infectious cellulitis may be managed medically (erysipelas or non-necrotizing infectious cellulitis) or surgically (necrotizing infectious cellulitis, necrotizing fasciitis). We report 3 cases of non-necrotizing infectious cellulitis borderline between medical and surgical forms, complicated by compartment syndrome, the surgical decompression of which permitted patients' cure.
Case reports |
Three patients, 27, 52 and 84 years old, were admitted for an acute infectious cellulitis of the leg. At admission, the leg area involved was erythematous, painful, indurated, with one or several bullae, purpura, pustules, hypoesthesia or limited skin necrosis, and no immediate need for surgical exploration. The clinical evolution was characterized by the slow appearance or extension of signs of severity, despite the modification in antibiotic treatment. Magnetic resonance imaging findings were indicative of a non-necrotizing infectious cellulitis in 2 patients. In one patient, necrotizing fasciitis could not be excluded. In all patients, surgical exploration showed an important quantity of non-purulent fluid between muscles and hypodermis, with no evidence of abscess or necrosis. A large incision rapidly cured all patients.
Discussion |
These three observations were characterized by the initial signs of moderate severity and no response to an appropriate medical treatment, which led to surgical exploration. Surgery showed no abscess or necrosis but an important quantity of sterile fluid; it also permitted rapid cure of patients. These cases present a borderline form of infectious cellulitis, with severe local inflammation caused by a compartment syndrome. Surgical decompression was needed for cure. The potential value of magnetic resonance imaging in this situation should also be stressed.
Plan
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 129 - N° 11
P. 1286-1290 - novembre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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