La somnolence au volant a été identifiée comme risque majeur de survenue d’accident de la route. En outre, il est démontré que le traitement des troubles respiratoires nocturnes par pression positive continue réduit le risque accidentel chez les malades apnéiques. Dans ce contexte, la communauté des médecins du sommeil a dû s’interroger sur les modalités d’évaluation de la somnolence au volant et d’appréciation de l’impact du traitement sur le risque accidentel. L’évaluation de la somnolence subjective par questionnaire est sujette à caution, en particulier lors d’enjeux socioprofessionnels. Les tests électrophysiologiques de mesures du niveau d’éveil (test de maintien de l’éveil ou test itératif de latence d’endormissement) ouvrent de nouvelles perspectives en terme d’évaluation du risque routier chez les patients somnolents. Nous détaillerons ici les modalités de réalisation et d’interprétation du test de maintien de l’éveil en fonction des données expérimentales de conduite automobile.

Sleepiness at the wheel has been identified as one of the major reasons for highway accidents and fatal crashes. Moreover, it is shown that treatment of nocturnal respiratory disorders by continuous positive airway pressure reduces the risk of accident in sleep apnea patients. These findings have raised questions for clinicians who treat patients on the assessment of sleepiness at the wheel and on the evaluation of the impact of treatment on the risk of accident. The evaluation of subjective sleepiness by questionnaires or scales can be confusing especially when it involves professional issues. Electrophysiological tests such as Maintenance of Wakefulness Test or Multiple Sleep Latency Test open new perspectives for the evaluation of road safety in sleepy patients. Here, on the basis of experimental driving data, we will discuss how to achieve and interpret the Maintenance of Wakefulness Test.