Mise en place en France du modèle animal porcin de gale sarcoptique : future méthode expérimentale d’évaluation thérapeutique et entomologique chez l’homme ? - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Les recherches sur la gale sont limitées par les difficultés d’accès au parasite (Sarcoptes scabiei) et l’absence de cultures in vitro. Un modèle expérimental a été décrit chez le lapin aux États-Unis et chez le porc en Australie (Mounsey et al.). L’objectif de ce projet était la mise en place en France du modèle animal porcin.
Matériel et méthodes |
Une collaboration avec l’équipe australienne (QIMR, Brisbane) a permis d’apprendre sur place le modèle et d’utiliser le protocole à l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Des porcs de 4 semaines ont été expérimentalement infestés par des centaines de sarcoptes variété suis issus de porcs naturellement parasités d’un élevage du Finistère (groupe 1). Les parasites des porcs du groupe 1 ont permis d’infester un groupe 2, pérennisant ainsi la souche infestante. Pour amplifier l’infestation parasitaire, les animaux ont reçu une corticothérapie par dexaméthasone (0,2 mg/kg/j) per os, débutée une semaine avant l’infestation et maintenue durant toute l’étude. Pour confirmer l’infestation et suivre son évolution, un score clinique de 0 à 90 (mesurant l’intensité de l’érythème et de l’hyperkératose, et la surface cutanée atteinte) a été établi. Le prurit était évalué par l’évaluation du grattage durant 15 min (claquage d’oreilles, frottement, grattage otopodal). Le nombre de sarcoptes des raclages était compté. Des tests Elisa détectaient le titre d’IgG anti-sarcopte dans le sérum, permettant un suivi sérologique. Le financement était assuré par une subvention de la Société française de dermatologie et de la Fondation René-Touraine. L’étude a été acceptée par le comité d’éthique local.
Observations |
Deux groupes de 3 et 12 porcs ont été infestés. Des lésions cutanées sont apparues 2 semaines (S2) après l’infestation et des lésions hyperkératosiques à S4. Le score clinique s’est stabilisé à partir de S7 avec une moyenne maximale de 52,7 (IC 95 % 49,0–56,3). Le score de prurit était nul avant l’infestation puis augmentait avec une moyenne maximale de 7,3 (IC 95 % 3,2–10,8) à S8. Les raclages retrouvaient en moyenne à S9 : 44,3 parasites/prélèvement (IC 95 % 16,2–72,3) et le stade évolutif (mâles ou femelles, nymphes, larves, œufs) pouvait être identifié. Les anticorps anti-sarcoptes étaient détectables à partir de S5 et les titres ont augmenté au cours de l’infestation.
Discussion |
Ce modèle expérimental rend possible la réalisation d’études comparant l’activité acaricide de différents traitements antiscabieux, notamment les lactones macrocycliques. Il permettra aussi des études entomologiques (ex. : survie des parasites dans l’environnement, mode de transmission, cycle de développement).
Conclusion |
La gale demeure un problème de santé publique. Ce modèle animal devrait permettre de mieux évaluer des hypothèses de recherche concernant la prise en charge de la gale et faciliter leurs applications à l’Homme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Gale, Modèle animal, Porc, Sarcoptes
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Vol 141 - N° 12S
P. S300-S301 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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