Analyse et synthèse des publications abordant le greffon veineux saphène en chirurgie cardiaque et vasculaire et la problématique du traitement veineux superficiel impliquant une amputation du capital veineux.

Revue de la littérature française et internationale par moteurs de recherche spécialisés.

Une centaine d’articles et de recommandations traitant de l’épidémiologie, de la prise en charge de l’insuffisance veineuse superficielle et de l’évolution des techniques chirurgicales vasculaires et cardiaques a pu être traitée. Peu d’entres eux répondent à toutes nos questions avec malgré tout des enseignements intéressants. La coopération chirurgien-médecin vasculaire entourant un geste de revascularisation est toujours un élément déterminant de bon résultat à long terme. Les traitements percutanés sont en plein essor avec de nombreuses études en cours. En chirurgie ouverte, les alternatives veineuses au greffon saphène sont parfois mises de côté, malgré des résultats de perméabilité à long terme corrects. En l’absence totale de greffon veineux prélevable, il est rare à ce jour de se retrouver dans des situations cliniques sans aucune alternative. En chirurgie cardiaque, l’artère thoracique interne est à ce jour considérée comme le meilleur conduit devant la veine saphène. Il apparaît souvent préférable de favoriser une technique de revascularisation alternative à l’emploi d’un greffon veineux saphène lorsque celui-ci est variqueux. Dans la prise en charge de l’insuffisance veineuse superficielle, la cartographie veineuse anatomo-hémodynamique est indispensable à l’optimisation de la préservation du capital veineux. Enfin, en raison du risque d’amputation du capital veineux et/ou du caractère souvent inemployable des veines variqueuses, il apparaît primordial chez le sujet insuffisant veineux superficiel de dépister les facteurs de risque vasculaire et de prendre en charge précocement ceux qui sont évitables ou curables.

La problématique d’aujourd’hui ne sera sûrement pas celle de demain. L’exercice de la phlébologie d’aujourd’hui est rendu complexe entre autre chez les patients à risque vasculaire modéré ou chez nos contemporains dont l’espérance de vie va en augmentant. Une étude prospective sur la problématique du greffon saphène en chirurgie cardiaque et vasculaire chez les patients antérieurement traités d’une insuffisance veineuse superficielle pourrait apporter des enseignements intéressants.