Troubles cognitifs dans la sclérose en plaques : rôle de la dépression - 13/03/15
Résumé |
Introduction |
La sclérose en plaques (SEP) s’accompagne fréquemment de troubles dépressifs et cognitifs. Leur association a été largement étudiée dans la littérature et une éventuelle interaction reste un sujet controversé
Objectifs |
L’objectif de l’étude fut, d’une part, d’évaluer l’incidence de la dépression chez les patients souffrant de SEP, d’autre part, d’établir les relations existant entre état dépressif et les troubles cognitifs.
Méthodes |
Trente patients atteints de SEP participaient à l’étude. Les symptômes dépressifs étaient évalués au moyen de l’échelle de dépression de Beck (BDI-II) L’évaluation du fonctionnement cognitif était réalisée grâce 10 tests explorant les différentes fonctions cognitives : l’attention, les mémoires épisodique verbale et visuo-spatiale, la mémoire de travail, les fonctions exécutives et praxiques le langage et la fluence sémantique.
Résultats |
Vingt-trois patients (76,66 %) présentaient une dépression ; 10 % avaient un état gravement dépressif alors que 40 % une dépression légère. La dépression était plus fréquente dans les formes secondairement progressives (88,89 % des patients) que rémittentes (64,71 %). L’importance du déficit cognitif apparaissait positivement corrélé à la gravité de la dépression : il existe une corrélation positive statistiquement significative entre la dépression (Beck II) et le nombre de tests atteints (r=+0,433 et p=0,017).
Discussion |
Les fonctions cognitives touchées par la dépression sont la vitesse du traitement de l’information et les fonctions exécutives ce qui explique l’absence de corrélation dans toute étude n’explorant pas ces fonctions. Pour la notre, dans laquelle ces fonctions étaient explorées, il existait une corrélation statistiquement significative entre la dépression et la sévérité de l’atteinte cognitive (p=0,017).
Conclusion |
Cette étude met en évidence la fréquence de la dépression au cours de SEP et souligne l’importance de dépister systématiquement ce trouble de l’humeur qui paraît aggraver l’atteinte cognitive.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Troubles cognitifs, Sclérose en plaques, Dépression
Plan
Vol 171 - N° S1
P. A72 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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