Anorectic drugs are overlooked as a cause of valvular heart disease (VHD).

To describe the characteristics of a large population of patients with severe VHD who underwent cardiac surgery and had a history of benfluorex intake.

Retrospective observational and cross-sectional study of patients from a large French database (Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux). Clinical, echocardiographic, surgical and pathology findings were comprehensively collected from medical files.

From a chart review of 9584 subjects, 1031 patients with VHD underwent cardiac surgery; 453 surgical patients were excluded because of VHD obviously unrelated to benfluorex exposure, six because of missing data and eight declined to participate. The final study population comprised 564 patients who had surgery between 1987 and 2019. Median age was 58 (interquartile range 50–65) years; 85% were female. Median duration of preoperative benfluorex exposure was 5.8 (3.3–10) years. Most patients had aortic and mitral valve disease. Pure or predominant aortic and/or mitral regurgitation were found in 84% of patients (n=471), and aortic or mitral stenosis (pure or combined with regurgitation) in 12% (n=67) and 15% (n=84), respectively. Overall, 403 aortic, 402 mitral and 64 tricuspid valve surgical procedures were collected. Aortic and mitral valves were found to be thickened, rigid and/or restrictive in most cases; restrictive tricuspid valve disease was seldom documented. Pathology was available in half of the population (276 patients); valvular fibrosis suggestive of drug-induced VHD was found in 222 patients, including 146 with expert examination. Mixed VHD aetiologies were discussed in 107 patients, including 54 with available pathology.

Drug-induced VHD features are miscellaneous, including well-known restrictive valvular regurgitation, but also stenosis or combined regurgitation and stenosis. Besides a history of drug taking, thorough echocardiography and comprehensive surgical reports, pathology is key in the diagnostic procedure.

L’origine médicamenteuse des valvulopathies est souvent méconnue.

Décrire les caractéristiques d’une large population de patients opérés de valvulopathies sévères et exposés préalablement au benfluorex.

Étude rétrospective observationnelle de patients issus d’une base de données de l’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux. Les critères retenus étaient cliniques, échocardiographiques, chirurgicaux et si possible anatomopathologiques.

À partir d’une base de 9584 dossiers de demandes d’indemnisation, 1031 patients avaient eu une chirurgie valvulaire. Les 453 patients avec une valvulopathie sans lien avec l’exposition au benfluorex étaient exclus de notre étude, 6 pour des données majeures manquantes et 8 refusaient de participer. La population étudiée comprenait 564 patients, opérés entre 1987 et 2019, dont 85 % de femmes. L’âge médian était de 58 ans (écart interquartile 50–65) et la durée médiane d’exposition pré-chirurgicale de 5,8 ans (écart interquartile 3,3–10). Il existait une insuffisance aortique ou mitrale dans 84% des cas (n=471) et une sténose aortique ou mitrale, pure ou associée à une régurgitation (« maladie ») respectivement dans 12% (n=67) et 15% (n=84) des cas. La majorité des patients avaient une double atteinte aortique et mitrale. Au total, 403 procédures aortiques, 402 mitrales et 64 tricuspides ont été rassemblées. Les valves apparaissaient épaissies, rigides et/ou restrictives dans la très grande majorité des cas; l’atteinte tricuspide organique était rare. L’examen anatomopathologique, disponible dans la moitié des cas (276 patients exactement), montrait une fibrose valvulaire suggestive chez 222 patients avec une expertise spécifique dans le domaine des valvulopathies toxiques disponible dans 146 cas. Des causes multiples étaient discutées chez 107 patients dont 54 avec examen histologique.

L’atteinte valvulaire toxique est polymorphe, comprenant, outre des régurgitations restrictives bien connues, en général aortiques et/ou mitrales, des sténoses pures ou combinées à des fuites. Outre l’anamnèse de la prise du toxique, l’échocardiographie détaillée et la description peropératoire des lésions, l’anatomopathologie est un élément-clé du diagnostic.