Conduite à tenir devant une douleur du coude non traumatique - 05/03/25
Résumé |
L'enquête diagnostique devant une douleur du coude d'origine non traumatique reste essentiellement sémiologique. La meilleure première approche est topographique. La douleur latérale est dominée par l'épicondylalgie latérale, de diagnostic clinique facile et classique. L'interrogatoire retrouve presque toujours un facteur causal, mécanique, professionnel, ou sportif ou de loisir. Il n'y a pas d'utilité d'examen complémentaire le plus souvent, les calcifications retrouvées à la radio standard étant rares, et l'échographie étant une première ligne par ailleurs, confirmant le diagnostic et pouvant permettre un geste infiltratif cortisonique guidé. Cependant, son indication doit être réservée aux formes inflammatoires car les études montrent des résultats avec une courbe en « U », c'est-à-dire positifs à court terme et plutôt négatifs à long terme, et il y a parfois des risques de rupture partielle avec chronicisation. Les résultats de la chirurgie sont discutés. On retrouve la symptomatologie en miroir au niveau de l'épicondyle médial, plus rare, mais avec les mêmes problématiques. Curieusement, la spondyloarthrite ne touche qu'exceptionnellement les enthèses au coude. Les autres tendinopathies du coude sont rares, antérieures par rapport au biceps brachial, et postérieures par rapport au triceps brachial au niveau de son insertion olécranienne. Les principaux diagnostics différentiels sont canalaires, du nerf radial (arcade de Fröhse) ou ulnaire (gouttière olécranienne), avec un diagnostic électro-neuro-myographique au moindre doute. La position superficielle de l'olécrane l'expose à de fréquentes bursites, essentiellement mécaniques, mais dont il faut également éliminer les étiologies inflammatoires, infectieuses ou métaboliques essentiellement grâce à l'analyse du liquide ponctionné. Enfin, les atteintes articulaires proprement dites sont rares, que ce soit l'arthrose, d'étiologie professionnelle, enraidissante mais peu symptomatique, ou les arthrites, exceptionnellement métaboliques, rarement infectieuses, et non révélatrices de rhumatisme inflammatoire chronique, bien qu'avec un potentiel de destruction ostéoarticulaire en l'absence de prise en charge adaptée. L'imagerie par résonance magnétique garde sa place pour l'exploration des structures profondes et osseuses, de type synoviopathies ou tumeurs, qui restent exceptionnelles à ce niveau. Une approche diagnostique méthodique doit rendre cet exercice de prise en charge diagnostique fiable et performant.
Mots-clés : Coude, Épicondylalgie, Tendinopathie, Syndrome canalaire, Arthrite, Arthrose
Esquema
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