utre Ehrlichia canis, de nombreux organismes de la famille des Rickettsiaceae peuvent infecter les carnivores domestiques.

La tribu des Ehrlichieae a récemment été divisée en trois groupes : parmi les Ehrlichia du groupe I, les Néorickettsies sont responsables de maladies graves (salmon poisoning, elokomin fluke fever) pouvant entraîner la mort; ces organismes ne sont pas décrits en France à ce jour. On a longtemps pensé qu'E risticii n'était pas pathogène pour les carnivores domestiques : elle est en fait responsable chez le chien de l'ehrlichiose canine atypique, parfois mortelle. Un agent sérologiquement proche semble également pathogène chez le chat dans les conditions naturelles.

Dans le groupe II, E platys est responsable, aux États-Unis, de la thrombocytopénie infectieuse cyclique (TIC), qui ne s'accompagne généralement d'aucun symptôme; en Europe, un organisme morphologiquement et sérologiquement très proche provoque une maladie caractérisée le plus souvent par une hyperthermie, de l'abattement, des algies et une thrombocytopénie. Un organisme très proche d'E equi infecte l'homme, le chien, le chat et le cheval : cet organisme a été décrit en Suède et en Suisse, mais pas en France à ce jour.

Parmi les Ehrlichia du groupe III, E ewingii est généralement responsable d'un tableau clinique peu sévère, caractérisé notamment par des troubles locomoteurs. Dans la tribu des Rickettsiaceae, Rickettsia rickettsii provoque, chez l'homme et le chien, une maladie grave et parfois mortelle, la fièvre pourprée des montagnes rocheuses (FPMR ou rocky mountain spotted lever); elle est classiquement présente dans l'est des États-Unis, mais dix cas viennent d'être décrits chez le chien dans la région de Naples.

Un pourcentage parfois élevé de chiens possède des anticorps vis-à-vis d'autres rickettsiales : R conori, R montana, Coxiella burnetii etc ; le rôle pathogène de ces organismes semble très limité.