Du fait de la diversité et de l'importance des hormones sécrétées (stéroïdes par exemple cortisol, aldostérone, hormones sexuelles et catécholamines), les affections surrénaliennes sont très variées. L'exploration fonctionnelle des glandes surrénales chez le chien, le chat et le furet est particulièrement délicate puisque leurs sécrétions dépendent de régulations complexes issues de systèmes multiples entremêlés (endocrinien, nerveux et immunitaire). La place prépondérante du stress (organique ou comportemental) dans la régulation des sécrétions s'ajoute à cette difficulté et rend l'interprétation des tests diagnostiques en endocrinologie surrénalienne particulièrement ardue. La réalisation des tests diagnostiques dans les meilleures conditions possibles, ainsi qu'une suspicion clinique et biologique forte, doivent permettre une interprétation optimale. Les tests statiques sanguins ou urinaires sont peu recommandés, car les hormones surrénaliennes et leurs molécules régulatrices sont sécrétées non seulement de façon pulsatile, mais obéissent à de nombreux cycles physiologiques (nycthéméral, saisonnier, etc.). Le recours à des tests dynamiques comme le test de stimulation à l'adrenocorticotropic hormone (ACTH) est souvent préférable pour l'exploration du cortex surrénalien, car il permet de révéler la plupart des dysfonctionnements. L'exploration de la médullosurrénale reste encore peu étudiée dans la mesure où elle est peu réalisable en médecine vétérinaire, même par des laboratoires spécialisés.