Tuberculose ganglionnaire dans la province de Fkih Ben Saleh, Maroc - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
La tuberculose ganglionnaire (TG) est la localisation extrapulmonaire la plus fréquente. Elle pose essentiellement un problème thérapeutique.
Méthodes |
Nous rapportons une étude rétrospective sur une période de 2 ans (juin 2017–juin 2019), sur les nouveaux cas de tuberculose ganglionnaire pris en charge au Centre de tuberculose de la province de Fkih Ben Saleh, Maroc.
Résultats |
Nous avons colligé 168 nouveaux cas de TG, sur 558 cas de tuberculose toute forme confondue, soit 30,10 % des cas. La moyenne d’âge est de 36,83 ans (extrêmes : 8 mois–88 ans), avec prédominance féminine (67,85 %). L’infection VIH est notée dans un cas, et le contage tuberculeux dans 5 cas. La consommation de produits laitiers non pasteurisés est retrouvée chez 90 % des malades. Parmi les malades, 73,5 % sont d’origine rurale. Les adénopathies sont cervicales dans 89,88 %, axillaires dans 7,74 %, abdominales et médiastinales dans 1,19 % respectivement. Le diagnostic a été confirmé par biopsie ganglionnaire dans 95,83 % en montrant le granulome tuberculoïde avec la nécrose caséeuse, par le GenExpert positif dans les crachats dans un cas, et dans le pus des adénopathies fistulisées dans 2 cas, et par la laparoscopie dans un cas. Le régime thérapeutique présumé par le programme national de lutte antituberculeuse (PNLAT) est 2RHZE/4RH chez l’adulte, et 2RHZ/4RH chez l’enfant. Il n’était appliqué que chez 90 cas (53,57 %) et chez 37 cas (22,03 %) la durée du traitement était de 9 mois, et d’un an chez 35 cas (20,83 %), vue la persistance des adénopathies après 6 mois du traitement. Le curage ganglionnaire à but thérapeutique était nécessaire chez 5 jeunes filles devant la persistance des adénopathies après un an de traitement bien conduit et en dehors de toue résistance aux anti-bacillaires. L’évolution sous traitement était bonne dans 90,48 % des cas mais au prix d’une cicatrice résiduelle dans 85 % des cas. La réaction paradoxale est notée chez 10 malades, et la rechute tuberculeuse ganglionnaire dans 2 cas.
Conclusion |
La TG pose toujours un problème thérapeutique et nécessite des mesures de prévention adéquates.
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Vol 12 - N° 1
P. 270-271 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.