Évolution de la prise en charge du myélome multiple en néphrologie et impact sur la survie et l’indépendance de dialyse - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Plusieurs études retrouvent une amélioration de la survie des patients atteints de myélome depuis la fin des années 2000 avec l’avènement de nouvelles molécules (bortézomib et/ou iMIDs)[1]. Notre étude a pour but de comparer, dans une cohorte monocentrique de patients ayant une atteinte rénale du myélome, la survie sans dialyse des patients en fonction de l’année de prise en charge, avant ou après 2007.
Patients et méthodes |
Nous avons recueilli les données cliniques et biologiques de 135 patients hospitalisés dans le service de néphrologie du CHU de Marseille de 1999 à 2014 avec un diagnostic de myélome multiple avec atteinte rénale. Nous avons séparé cette cohorte en fonction de l’année de prise en charge (< ou>2008, respectivement groupe 1 et groupe 2). Les paramètres étudiés étaient : la survie globale, l’indépendance de dialyse à 2ans.
Résultats |
Les groupes 1 et 2 étaient constitués de 88 et 47 patients respectivement. Les deux groupes présentaient des caractéristiques comparables avec un âge médian (67,1ans vs 70,2ans) et un sex-ratio équilibré. En revanche, les patients du gpe 2 avaient une présentation plus sévère, avec davantage de patients en rechute (10/47 [22 %] vs 9/88 [10 %] dans le groupe 1) et de patients dépendants de la dialyse au diagnostic (26/47 [55 %] vs 36/88 [40 %] dans le gpe1). Malgré cette présentation initiale plus sévère dans le gpe 2, nous n’avons pas observé de différence en terme de survie globale (HR1,94, 0,82–4,16), ni d’indépendance de dialyse à 2ans (groupe 1 : 11/36 [34 %], groupe 2 8/26 [30 %] ; HR0,72, 0,42–1,25).
Discussion |
Nous n’observons pas dans notre cohorte de différence significative en fonction de la période de traitement. Cependant, les patients du groupe 2 ayant eu une présentation plus sévère, les résultats pourraient refléter une efficacité des nouveaux traitements chez les patients en rechute et dialysés au diagnostic.
Conclusion |
Des études de plus grande ampleur sont nécessaires en ciblant des patients avec atteinte rénale sévère du myélome afin de connaître le véritable bénéfice apporté par ces nouvelles molécules.
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Vol 11 - N° 5
P. 385-386 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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