Nouvelle stratégie thérapeutique des tumeurs à cellules géantes et des lésions histologiquement apparentées. Intérêt du dénosumab. À propos de 8 cas. Résultats préliminaires - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
La prise en charge thérapeutique des tumeurs osseuses bénignes du rachis à composante lytique reste délicate car elles sont potentiellement menaçantes sur le plan neurologique et mécanique. Souvent inextirpables en bloc O, ces tumeurs ont un fort potentiel de rechute locale. Le dénosumab est un anticorps anti-RankL, inhibant la différenciation nucléaire des ostéoclastes ayant un rôle clé dans la genèse des tumeurs à cellules géantes (TCG) mais aussi dans certaines lésions apparentées sur le plan histologique comme le kyste osseux anévrysmal (KOA) ou autres tumeurs bénignes ayant une composante à cellules géantes. Certains auteurs ont proposé son utilisation dans le traitement des TCG. L’objectif de ce travail prospectif a été d’évaluer l’intérêt du dénosumab dans le traitement de ces lésions rachidiennes.
Patients et méthode |
Les patients atteints d’une TCG et d’une lésion histologiquement apparentée sur le rachis ont été inclus. Les patients présentant un trouble neurologique ont été exclus. Associée au traitement médical, une ostéosynthèse à ciel ouvert ou per-cutanée pouvait être proposée en prévention des complications mécaniques. Les patients bénéficiaient d’une injection de dénosumab à j0, j8, j15 puis hebdomadaire pendant 6 mois. Chaque patient a eu une évaluation clinique et scannographique trimestrielle.
Résultats |
Huit patients ont été inclus - 2 localisations cervicales supérieures, 1 cervicale inférieure, 1 dorsale, 2 lombaires, 2 sacrées. Parmi eux, 7 patients étaient atteints d’une TCG et 1 patient d’un KOA. L’âge moyen était de 34ans et le recul moyen de 10 mois. Lors du suivi, aucun patient n’avait de signe neurologique et ont tous été soulagés des douleurs. En fin de traitement néoadjuvant, les bilans scannographiques effectués à 3 mois et 6 mois ont montré une réossification de la tumeur et une nette diminution du volume tumoral. Six patients ont eu un traitement chirurgical de la lésion résiduelle - une vertébrectomie totale, trois curetages+comblements et deux ostéosynthèses préventives.
Conclusion |
L’utilisation du dénosumab permet le plus souvent une recalcification et une régression des lésions lytiques bénignes permettant de faire une chirurgie limitée, voire dans certains cas de ne pas opérer ces patients. Cette nouvelle stratégie thérapeutique est certes moins morbide mais ses résultats préliminaires doivent être confirmés par des résultats à long terme car certains cas de récidive tumorale ont été observés.
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Vol 101 - N° 7S
P. S183 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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