Le complexe lombo-pelvi-fémoral de l’enfant achondroplase - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
L’achondroplasie est la plus fréquente des maladies osseuses constitutionnelles pour laquelle on décrit habituellement une hyperlordose lombaire compensatoire d’un flexum de hanche dont l’origine n’est pas clairement définie. Cette étude rétrospective multicentrique propose d’analyser le complexe lombo-pelvi-fémoral chez les enfants achondroplases.
Matériel et méthode |
Dix-neuf dossiers (10 filles et 9 garçons) d’âge moyen 9ans, ayant eu au moins un cliché de rachis entier de profil, comprenant les conduits auditifs externes et les têtes fémorales, ont été analysés. Deux groupes ont été séparés en fonction de l’existence ou non d’un wedging vertebral. Les paramètres anatomiques et positionnels décrits par Duval-Beaupère étaient mesurés. La posture pelvienne était évaluée par l’angle pelvi-fémoral, et le sacrum décrit par l’angle sacro-coccygien, l’angle S1 supérieur et l’angle S2 inférieur. Une analyse statistique des corrélations était effectuée, en fonction du sexe, de l’âge et de l’existence ou non d’un wedging.
Résultats |
On retrouve une incidence plus faible que chez les patients sains du même âge, une antéversion du bassin et une hyperlordose lombaire. Au cours de la croissance, on ne retrouve pas l’augmentation de l’incidence décrite chez les enfants sains. Par contre, la lordose augmente de façon significative après 1 an et l’antéversion du bassin après 10ans. Il n’existe pas de différence significative en fonction du sexe. On retrouve une différence significative entre les groupes avec et sans wedging pour l’angle pelvi-fémoral. Il existe une lordose du secteur S1S2 responsable de la forme en S caractéristique et de l’horizontalisation du sacrum.
Discussion |
On retrouve les corrélations entre les paramètres spino-pelviens, et on constate que l’adaptation au déséquilibre de l’équilibre sagittal s’effectue comme chez les sujets sains par une adaptation de la version pelvienne. L’antéversion augmentée et la version pelvienne faible sont probablement d’origine anatomique intra-pelvienne O. L’enfant achondroplase est capable de trouver dans ses hanches la réserve de mobilité pour restituer les valeurs adaptées des paramètres rachidiens en cas de perturbation de l’équilibre sagittal au-dessus du bassin. L’existence d’une corrélation forte entre incidence et pente sacrée plaide également pour l’origine anatomique plutôt que pour des rétractions péri-articulaires.
Conclusion |
Les modifications sagittales chez l’achondroplase portent principalement sur l’architecture sacrée et l’incidence pelvienne. Ces modifications structurales se répercutent sur les corrélations entre paramètres spino-pelviens. L’équilibre économique de l’achondroplase n’est probablement pas le même que celui des sujets sains, nécessitant la création et l’utilisation d’outils d‘analyse spécifiques de l’achondroplasie.
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Vol 101 - N° 7S
P. S201 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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