La curiethérapie prostatique consiste à déposer l'élément radioactif directement au sein de la prostate sans que le rayonnement ait à traverser les tissus environnants. La curiethérapie à bas débit de dose par implants définitifs d'iode¹²⁵ avec dosimétrie en temps réel est la modalité plus fréquemment réalisée. Les indications ont été établies par l'American Brachytherapy Society (ABS). Il s'agit de patients présentant un cancer de la prostate D'Amico I (T1c-T2a ; Gleason : 3+3 ; prostate specific antigen [PSA] inférieur ou égal à 10). En raison d'un recul important, les indications se sont légèrement élargies en prenant en compte les caractéristiques biopsiques (nombre de biopsies positives, longueur de tumeur par biopsie et existence ou non d'un envahissement périnerveux), les données de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) (multiparamétrique de préférence). Ainsi, certains patients du groupe intermédiaire de D'Amico (D'Amico II : T2b ; Gleason : 7 ; PSA : 10 à 20) ayant une faible charge tumorale et une agressivité modérée peuvent être traités par curiethérapie seule. Il paraît prudent de ne pas cumuler les facteurs de risque (Gleason : 7 et PSA>10 ng/ml). Une sélection rigoureuse des patients permet d'obtenir des résultats comparables à la chirurgie ou à la radiothérapie. Un International Prostate Symptom Score (IPSS) supérieur à 12, un volume prostatique supérieur à 60 ml et une résection endoscopique de la prostate avec une loge bien visible sont les principales contre-indications. La curiethérapie de prostate est la radiothérapie stéréotaxique par excellence et prend en compte les mouvements de la prostate et du patient. Elle permet de délivrer le niveau de dose le plus élevé dans la prostate par rapport à une radiothérapie externe seule. Ce traitement nécessite une expertise des équipes et une assurance qualité des plans de traitement élevées.