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Lâcher de ballons pulmonaire... Penser aussi au lymphome ! - 22/11/15

Doi : 10.1016/j.revmed.2015.10.085 
P. Thill 1, , V. Salle 2, J. Schmidt 2, A. Smail 2, P. Duhaut 2
1 CHU Nord médecine interne 2, Amiens, France 
2 Médecine interne, CHU Amiens-Picardie Site Nord, Amiens, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les images radiologiques en lâcher de ballons font craindre en premier lieu des métastases pulmonaires. Elles sont le plus souvent révélatrices de cancer solide mais l’étiologie peut également être infectieuse, immunologique ou comme dans notre cas, un lymphome.

Observation

Mr L. âgé de 84ans, a été hospitalisé dans le service de médecine interne du CHU d’Amiens pour l’exploration d’images en lâcher de ballons pulmonaire. Parmi ses antécédents, on notait : un myélome à IgA kappa de stade I, asymptomatique, une thrombose tibiale postérieure, une sténose multi-étagée fémorale superficielle gauche et un adénocarcinome lieberkühnien. En mai 2012, un bilan d’adénopathies médiastinales avait été réalisé et s’était révélé négatif. Il avait été décidé d’une simple surveillance. En mai 2014, devant la majoration d’une adénopathie à 37mm dans la loge de Baréty, une échoendoscopie bronchique (EBUS) avait été réalisée avec cytoponction ganglionnaire non contributive. En septembre 2014, un scanner thoraco-abdomino-pelvien de contrôle montrait une majoration du nombre et de la taille des adénopathies dont la plus volumineuse, au niveau trachéal supérieur droit mesurait 40mm de grand axe. Il montrait surtout l’apparition sur le parenchyme pulmonaire de multiples nodules bilatéraux et d’une masse hilaire droite à contours irréguliers sans lésion ostéocondensante. Le patient est alors hospitalisé pour l’exploration de ces images. À l’examen clinique, OMS 3, absence de dyspnée et l’auscultation cardiopulmonaire est sans particularité. Le patient ne présente pas d’altération de l’état général de syndrome tumoral, de dysphonie ou de sueurs nocturnes. Les aires ganglionnaires sont libres, absence de splénomégalie. La palpation abdominale est sans particularité. Le bilan biologique retrouve une anémie normocytaire, une dysglobulinémie monoclonale de type IgA kappa connue, une bêta-2-microglobulinémie augmentée, supérieure à 6000μg/L, et des LDH normaux. En novembre 2014, réalisation d’une médiastinoscopie avec biopsie ganglionnaire latéro-trachéale droite. L’examen anatomo-pathologique révèle une lymphoprolifération B associée à EBV, à grandes cellules CD30+. Une cure de chimiothérapie de type COP suivie d’une deuxième cure de rituximab et mini-CHOP est réalisée. Malheureusement, l’évolution se fera vers le décès du patient dans un contexte de détresse respiratoire aiguë.

Discussion

En 2000, Dorenbeck et al. rapportent le cas d’une patiente de 71ans des métastases pulmonaires d’un lymphome non hodgkinien à grandes cellules à localisation gastrique et duodénale. En 2006, Fujimoto et al. rapportent le cas d’une patiente de 68ans présentant une rechute d’un lymphome B à grandes cellules avec localisations pulmonaires. Enfin, Bylicki et al. rapportent la découverte d’un lymphome T cutané sur de multiples nodules pulmonaires. Les images radiologiques en lâcher de ballons font craindre en premier lieu des métastases pulmonaires. Elles posent un problème diagnostique. L’étiologie maligne dans 90 % des cas, est dominée par les néoplasies pulmonaires mais elle peut être également d’origine infectieuse (tuberculose) ou inflammatoire (sarcoïdose).

Conclusion

En conclusion, les lymphomes représentent une cause rare d’atteinte pulmonaire diffuse mais doivent aussi être évoqués devant une image de lâcher de ballons pulmonaire.

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Vol 36 - N° S2

P. A138 - décembre 2015 Retour au numéro
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