L’article est une synthèse de vingt-cinq années de travaux de relaxation RMN et de réflexions sur les dilutions homéopathiques. Il tente de répondre à la problématique de la « mémoire de l’eau », en prenant en considération les facteurs physiques spécifiques de la préparation, dynamisation et dilution itérative, ainsi que les propriétés particulières exceptionnelles des nanobulles. La technique RMN est sensible à l’organisation des molécules d’eau. Les hautes dilutions contiennent des nanostructures aqueuses qui n’existent pas dans les contrôles de solvant pur traité identiquement. Ces nanostructures se forment par nucléation de nanobulles produites lors de la dynamisation autour de la molécule de soluté, à partir de 3 C (correspondant à un rapport air/soluté minimal), puis s’accroissent à chaque dilution/dynamisation par apposition de nouvelles couches, jusque dans le domaine ultramoléculaire, au-delà de 12 C. La dynamisation est impérative pour induire ces structures et leur stéréospécificité. Une nouvelle dynamisation, quelques mois après la préparation, est capable de les amplifier ou de les régénérer. Il est postulé que les nanostructures « piègent » le soluté, qui serait ainsi transféré de dilution en dilution, possiblement jusqu’au niveau ultramoléculaire, via des phénomènes d’attraction des nanostructures par la pipette de prélèvement.

The article is a review of twenty-five years of NMR relaxation work on homeopathic dilutions. It attempts to respond to the issue of “water memory”, by taking into consideration the specific physical factors of preparation, dynamisation and iterative dilution, as well as the exceptional properties of nanobubbles. The NMR technique is sensitive to the organisation of water molecules. High dilutions contain aqueous nanostructures which do not exist in the controls of pure solvent treated identically. These nanostructures are formed by the nucleation of nanobubbles produced during dynamisation around the solute molecule, from 3C (corresponding to a minimum air/solute ratio), then increase with each dilution/dynamisation through the affixing of new layers, up to the ultramolecular range, beyond 12C. Dynamisation plays a crucial role in the creation of these structures and their stereospecificity. Further dynamisation, some months after the preparation, is capable of enhancing them or regenerating them. The hypothesis is that the nanostructures “trap” the solute, which are then transferred from one dilution to the next, possibly up to an ultramolecular level, due to nanostructure attraction phenomena through the pipette.