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Usage et mésusage de la voie intraveineuse pour l’administration de médicaments en médecine interne - 01/03/08

Doi : PM-10-2006-35-10-C1-0755-4982-101019-200607671 

Jean-Paul Rwabihama [1],

Romain Aubourg [2],

Juliette Oliary [2],

Stéphane Mouly [1],

Karine Champion [1],

Roger Leverge [2],

Jean-François Bergmann [1]

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Résumé

Objectif > Certains médicaments utilisés par voie intraveineuse sont disponibles sous une forme orale aussi efficace. Afin d’évaluer le nombre de perfusions évitables, nous avons analysé la totalité des perfusions dans un service de médecine interne, en aval des urgences, sur une période de 2 mois.

Méthode > Cette étude rétrospective a inclus tous les patients ayant reçu au moins un traitement par perfusion intraveineuse entre le 1er novembre et le 31 décembre 2004. La perfusion était considérée comme légitime si le traitement n’avait duré que 2 jours chez un patient instable à l’admission, si l’administration orale des médicaments et l’alimentation étaient impossibles, ou s’il n’existait pas de forme équivalente du médicament utilisable per os.

Résultats > Soixante-cinq perfusions intraveineuses ont été administrées, dont 30 % inutilement prolongées au-delà de 48 heures. Quatre antibiotiques intraveineux non disponibles per os auraient pu, compte-tenu de l’antibiogramme obtenu, être remplacés par d’autres antibiotiques oraux. Seize perfusions poursuivies au-delà de la 48e heure étaient injustifiées, car il existait des formes équivalentes per os que le malade pouvait recevoir. Il s’agissait essentiellement d’antibiotiques (bêtalactamines) et de paracétamol. Enfin, il y avait au total 126 jours de perfusions médicamenteuses illégitimes cumulées chez 15 patients au cours de la période étudiée.

Conclusion > Une analyse systématique des prescriptions devrait permettre de raccourcir la durée du traitement par voie intraveineuse, en passant à la voie orale dès que la situation clinique des patients le permet, avec un impact potentiel sur la iatrogénie, la durée de l’hospitalisation et son coût.

Summary: Use and misuse of intravenous drug administration in a department of internal medicine

Aim > Numerous intravenously-administered medications are also available in equally effective oral forms. To assess the number of avoidable intravenous infusions, we retrospectively analyzed consecutive infusions prescribed in a department of internal medicine.

Methods > Between November and December 2004, we analyzed all patients who received at least one intravenous drug during hospitalization. Intravenous administration was considered unavoidable when prescribed for no more than 2 days in a patient unstable at admission, when oral administration or feeding was impossible, or when the drug was not available in oral form.

Results > During the study period 133 patients were admitted to the department. In all, 65 infusions were prescribed, 30% of which lasted more than 2 days for no medical reason. Four intravenous antibiotics were prescribed in patients when their antibiotic susceptibility tests indicated that another oral antibiotic could easily be given. Infusions for 16 other patients continued longer than 48 hours, although the oral route was not contraindicated in these patients and the medication was available in oral form.

Conclusion > Systematic analysis of the daily prescriptions may be helpful in preventing or shortening use of intravenous medications and thereby decreasing iatrogenic infections and injuries, length of hospitalization, and costs.


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Vol 35 - N° 10-C1

P. 1453-1460 - octobre 2006 Retour au numéro
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