L’analyse des données françaises issues du programme ministériel de réduction des risques cardiovasculaires 2002-2005, montre la grande fréquence des maladies cardiovasculaires et des facteurs de risque cardiovasculaires dans la population générale. Ces données sont intéressantes à connaître pour l’exercice de la rhumatologie.

De plus, la prévalence des pathologies cardiovasculaires est plus élevée chez les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde et aussi de spondylarthropathie. Ces notions sont là aussi très importantes car ces deux populations de patients reçoivent de façon prolongée des anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Les connaissances générales exposées dans cet article concernant les facteurs de risque et co-morbidités cardiovasculaires chez les patients souffrant de pathologies rhumatismales, permettent, dans le cadre d’une stratégie décisionnelle thérapeutique en rhumatologie, de mieux apprécier de façon individuelle le rapport bénéfice/risque de chaque prescription et plus particulièrement celui des anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Analysis of national data from the health ministry programme of reduction of the cardiovascular risks (2002-2005) shows a high frequency of cardiovascular disease and cardiovascular risk factors in the general population. It is of interest to analyse these data in relation to the practice of rheumatology.

In addition, the frequency of cardiovascular pathologies is higher in patients with rheumatoid arthritis and spondylarthropathy. These notions are also very important since these two populations are often treated with non-steroidal anti-inflammatory drugs for a long duration.

General knowledge shown in this article concerning the cardiovascular risk factors and co-morbidities in the patients with rheumatic pathologies allows, within the context of a therapeutic decisional strategy in rheumatology, a better estimation of the individual benefit/risk ratio of each prescription and more particularly that of non-steroidal anti-inflammatory drugs.